Ce vendredi 13 novembre s’est tenu le Comité Départemental d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCTD) de l’Éducation nationale dans l’Allier, et ce mardi 17 un CTSD (Comité Technique Spécial Départemental).

Dans ces deux instances, Mme la Dasen a donné des chiffres concernant le Covid dans les établissements : le pic semble avoir été atteint avec 37 cas positifs le 10 novembre, ce qui est redescendu à une vingtaine par jour, chiffre qui reste cependant important. Auparavant, de la rentrée de septembre au 10 novembre, en précisant que selon l’administration les contaminations ne se seraient pas faites dans les établissements, 259 cas positifs ont été signalés  : 77 dans les écoles dont 21 parmi les personnels, 182 dans le second degré dont 28 parmi les personnels, se répartissant en 96 en collèges et 86 en lycées.

Ceci a appelé de la part des représentants FSU trois commentaires :

1°) nous prenons acte de ce progrès dans la transparence concernant la réalité de l’épidémie parmi nous, tout en souhaitant une transparence totale et surtout en temps réel.

2°) nous avons, au CTSD, réitéré l’interrogation forte exprimée dans cet avis que nous avions proposé au CHSCTD et qui a été adopté unanimement par les représentants du personnel :

Compte-tenu de l’écart extraordinaire séparant les chiffres de contaminations à la Covid-19 chez les 0-19 ans donnés par Santé-Publique-France et les chiffres de contamination des élèves donnés par le ministère et les rectorats, aboutissant en Auvergne-Rhône-Alpes à un différentiel de 1 à 24 pour la première semaine de novembre (8920 pour 375 !), le CHSCT-D demande au ministère de l’Éducation nationale, au rectorat et à la DSDEN, conjointement avec les ARS et le ministère de la Santé, d’éclaircir sans délai cette énigme et d’en tirer les conséquences en termes de précautions sanitaires.

Mme la Dasen se déclare perplexe elle aussi sur ce sujet, estimant que dans l’Allier les chiffres concernant l’Éducation nationale sont établis de concert avec l’ARS et ne divergent donc en principe pas.

3°) on remarquera que le taux de cas positifs parmi les personnels du premier degré, sur la base des chiffres donnés sur la période allant de début septembre au 10 novembre, est proportionnellement plus élevé (27,17%) par rapport au total, que ceux du second degré (15,38%), ce qui demanderait à être confronté à des chiffres d’autres départements, au regard de l’affirmation mainte fois répétée selon laquelle le risque est moindre avec les petits.

Les représentants du personnel (FSU, UNSA et FO) au CHSCTD comptent adresser à la DSDEN un texte d’alerte pouvant servir de référence aux droits de retraits éventuels, comme nous l’avions faits début mai.

Les collègues à risque confrontés à des refus ou des réticences à reconnaître leurs droits, ce que peut rendre possible le décret du 10 novembre, sont invités à contacter nos syndicats.

Le CTSD a en outre eu connaissance du bilan de la rentrée et de tableaux chiffrés concernant l’évolution des effectifs depuis plusieurs années.  Nous avons rappelé le souhait formulé lors du CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale) de fin août d’une discussion « déconnectée des enjeux immédiats de carte scolaire » – formule de Mme la préfète de l’Allier- sur les évolutions démographiques et l’offre publique de formation. Nous souhaitons qu’un tel débat puisse s’amorcer au prochain CDEN en principe prévu le 3 décembre.

Dans le cadre du bilan de la rentrée, la situation de manque aigüe de remplaçants dans les écoles, entrainant souvent des brassages d’élèves à l’encontre des protocoles sanitaires, a été signalée lors de ce CTSD. Le SNES-FSU est revenu sur les classes à 31 existant à Cérilly et à Doyet et la 6° à 30, après fermeture, à Tronget.

Notre déclaration préalable rappelle la question concernant les chiffres des contaminations et caractérise les « cadeaux » sous formes de primes (d’ « attractivité » et d’ « équipement informatique ») de M. Blanquer …