Hé oui : la censure du gouvernement à l’assemblée arrive le jour où commence le Bac Blanquer, en pleine crise démocratique, sociale, politique.
Les syndicats du second degré de la FSU (SNES, SNUEP, SNEP, SNETAP) ainsi que les fédérations FO, CGT et SUD, appellent les équipes enseignantes et surveillantes à décider la grève des surveillances du Bac. Et toute l’intersyndicale nationale appelle à la grève le jeudi 23 mars et donc à ne pas se rendre aux commissions d’entente des correcteurs.
Les chefs d’établissement ont le pouvoir, et le ministre ne s’est pas privé de le leur rappeler, de recruter très largement pour faire surveiller le Bac. S’ils n’arrivent toujours pas à assurer la tenue du Bac, ils peuvent requérir des grévistes s’ils arrivent à les joindre et par une convocation motivée, dont le juge administratif aura a posteriori à évaluer la validité …
Donc, la grève au moment du Bac (et aussi celle des transports !) peut perturber le Bac : forcément, c’est une grève, c’est-à-dire un droit !
La faute à qui ? Est-ce que le maintien à toute force du Bac Blanquer au mois de mars 2023 ne participe pas du 49-3 ? Un gouvernement et un ministre prenant en compte l’intérêt général ne l’aurait-il pas déjà reporté en ouvrant des discussions pour réorganiser ce qu’ils ont désorganisé depuis 3 ans ? Alors, qui « prend en otage » les jeunes qui ont eux-même commencé à se mobiliser ?
Les réponses à ces questions étant claires, nous appelons les collègues à se réunir sereinement dans leurs établissements, à décider ensemble de ce qu’ils feront lundi et mardi et à faire grève de toute façon en masse jeudi, donc à ne pas se rendre aux commissions d’entente.