Ce jeudi 29 juin la FSU et les syndicats SNUIPP-FSU et SNES-FSU ont organisé une information syndicale avec les AESH. A l’issue de celle-ci, nous avons été reçus par Mme Tinayre, IEN responsable de l’ASH, M. Benhara, secrétaire général de l’Inspection d’académie, M. Césari, coordonateur. Notre délégation était composée de Frédérick Paris, AESH, pour le SNUIPP, Nadège Fagnot, AESH, pour le SNES, Vincent Présumey pour la FSU 03 et de deux autres AESH.

Sur la formation, Nadège Fagnot fait état des informations et discussions de la Commission Consultative Paritaire des AESH et AED tenue la semaine précédente à Clermont-Ferrand (voir compte-rendu en pièce-jointe ci-dessous). Un échange très ouvert a lieu tant sur le contenu des 60 heures de formation d’entrée dans la fonction, à ce jour souvent décalé par rapport aux besoins, que sur la formation continue en train d’être mise en place dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire et dont nous demandons qu’elle le soit dans l’Allier, les décrets de mai 2017 sur le compte personnel de formation et la VAE (autre pièce jointe ci-dessous) et le droit à gongé de formation. Nous reviendrons plus précisément sur cet important sujet. En résumé : tout reste à faire mais l’ASH semble bien appréhender la question …

Sur le problème des retards dans la réception des feuilles de paie, entraînant notamment des difficultés pour les inscrits à Pôle Emploi, nos interlocuteur semblent considérer que l’architecture compliquée de la gestion des AESH, les uns gérés par les DSDEN, les autres par des lycées mutualisateurs, le lycée P.J. Bonté dans le 63 gérant les payes, ne leur permet pas d’intervenir efficacement. Le secrétaire générale nous conseille d’intervenir auprès du Rectorat pour que l’Education nationale agisse auprès de l’ensemble des Pôle Emploi de l’académie. Ce que nous allons faire.


Les remboursements des frais de déplacement
sont le point le plus négatif de notre entretien, car le secrétaire général nous indique que c’est au niveau rectoral qu’il a été décidé de n’envoyer les documents afférents qu’aux AESHqui en feraient la demande, sans diffuser d’information générale les informant de cette possibilité !
A l’évidence, l’intention est de rembourser le moins possible, ce qui s’ajoute au fait, inadmissible, que les années précédentes il a été dit aux AESH de l’Allier que de tels remboursements n’existaient pas !
Nous allons intervenir auprès du Rectorat et invitons tous les collègues AESH à se manifester en faisant la demande de frais de déplacements.
Ceux-ci doivent intervenir quand on a a deux affectations (ou plus ) dans des communes non limitrophes, l’école ou l’établissement dits de rattachement étant ceux où l’on fait le plus d’heures, ou en cas d’égalité horaire le premier dans lequel on a été affecté, l’un quelconque des deux en cas d’affectation simultanée.

Les congés parentaux dans les 6 années nécessaires à la CDIsation ne sont pas pris en compte en l’état actuel des textes.

Nous avons forment insisté, en vue notamment de la rentrée prochaine, sur la nécessité de recevoir des affectations indiquant l’école ou établissement, la quotité horaire et le nom de l’enfant à suivre.
Tous les membres de la délégation sont revenus sur le fait que l’an dernier, il avait été convenu en juin d’adresser aux AESH un document leur permettant de signaler tout dépassement d’horaire hebdomadaire de manière à permettre des compensations, et que ce document s’est de fait transformé en un formulaire « usine à gaz » demandant de donner et redonner l’emploi du temps que les services sont pourtant censés avoir.
Sur ces deux points, nos interlocuteurs nous ont affirmé avoir l’intention d’envoyer pour la rentrée de véritables bordereaux d’affectation à l’avance, ce qui serait un progrès considérable (et la moindre des choses …) et ont donné leur accord pour l’organisation rapide, à la rentrée, d’un groupe de travail ASH/syndicats afin de rédiger le formulaire de renseignement sur les dépassements d’horaires.

Mais, si la volonté des services n’est pas douteuse, il est permis de s’interroger sur la capacité de l’ASH à mettre en oeuvre cette promesse d’envois effectifs de bordereaux d’affectation, au vu des informations que Mme Tinayre a tenu à nous donner : concernant les notifications pour personnes mineures, la MDPH de l’Allier en est encore, à cette date du 30 juin, à traiter celles qui auraient dû être envoyées en mars, ce qui conduit l’ASH à adresser aux familles des « pré-affectations sous réserve de notification ». Les IME et les ULIS sont en surrefectifs et il y aurait à ce jour 101 enfants reconnus en situation de handicap en plus à la rentrée, ainsi qu’une hausse du nombre d’heures demandées par les familles pour les enfants bénéficiant déjà de notifications.

A ce sujet, nos interlocuteurs nous ont dit souhaiter que les AESH et les CUI/AVS ne fassent pas de « bénévolat », en restant à l’école au delà de leurs heures quand l’enfant qu’ils suivent y reste aussi. Cela se comprend, mais indique la réalité des besoins : ces heures devraient être budgétées et payées !

En conclusion, il est clair pour nous qu’à l’inverse de toutes les annonces gouvernementales présentes, le handicap des enfants et des jeunes montre des besoins sociaux importants et qu’il sera à terme bien plus « coûteux » à la société de ne pas créer les postes nécessaires, dans des conditions dignes, que de continuer à ne pas répondre à ces besoins …
En fin de réunion, Mme Tinayre nous confirme son départ, le ou la prochain(e) responsable ASH n’étant pas désigné à ce jour, et celui de M. Césari qui sera remplacé par M. Geneste.
Nous prendrons contact avec l’ASH fin août afin qu’aient rapidement lieu :
-un nouveau rendez-vous avec les nouveaux responsables,
-le groupe de travail convenu sur les documents concernant les dépassements d’horaires,
-la réunion de l’ensemble des personnels par l’ASH.