Au lendemain de la rentrée des classes dans l’Allier, les syndicats de la FSU SNUIPP et SNES dressent un premier tableau d’ambiance.

L’ouverture d’une classe à Ferrières-sur-Sichon est une mesure nécessaire qui intervient dans une école et une commune qui avaient connu une fermeture de classe lors de la carte scolaire 2015.

Les demandes d’ouvertures sont insatisfaites aussi bien au RPI Buxières-Ygrandes qu’à Saint-Gérand-de-Vaux. A Buxières-Ygrande, les effectifs des 5 classes vont de 23 à 25 élèves, ce qui est lourd dans un secteur qui devrait à l’évidence relever de l’Education prioritaire, et comportant des enfants non francophones, alors que les effectifs sont en augmentation. Fermeture confirmée là aussi alors que les effectifs augmentent à Saint-Gérand où les acteurs locaux espèrent bien que la fermeture d’une classe ne cassera pas la dynamique, qui conduira infailliblement à demander une réouverture …

A Montbeugny le « fil du rasoir » pour ne pas avoir de fermeture avait été franchi en fin d’année, d’où une rentrée plus apaisée que l’an dernier, mais là aussi les besoins sociaux passent par la garantie de maintien et non par le retour des mêmes menaces …

Sur le secteur de Montluçon il est inadmissible que, lorsque les collègues en conseil d’école ont mis au point par avance la répartition des élèves et que les commandes, projets et préparations sont au point, ces équipes soient sommées la veille de la rentrée de tout changer pour appliquer mécaniquement et au mépris du bon sens des recommandations ministérielles, engendrant stress, désorganisation et flou dans les informations données aux parents. Les écoles primaires de Montluçon ont suffisamment souffert de ce type d’injonctions combinées aux opérations municipales de regroupement de locaux et aux fermetures accumulées. Il est temps d’arrêter ce qu’il faut bien qualifier comme un type de maltraitance et de permettre aux personnels de faire leur métier en faveur des enfants, dont les plus défavorisés !

Dans le second degré, La Montagne qui nous apprend que le Conseil départemental et l’Éducation nationale ont passé un partenariat pour promouvoir des activités culturelles diverses dans 5 collèges dont un collège privé catholique sous contrat. Il eût été indiqué que les instances consultatives que sont le CTSD et le CDEN en entendent parler.

Dans le premier comme dans le second degré l’intervention la plus pressante des syndicats de la FSU concerne les AESH, Accompagnateurs d’Elèves en Situation de Handicap, la plupart du temps accompagnatrices. Nous déplorons que ceux-ci soient encore prévenus au dernier moment de leurs affectations, parfois le dimanche soir, avec des emplois du temps souvent non précisés et des fiches de paye qui risquent à nouveau de se faire attendre, créant des problèmes pour les inscrits à Pôle Emploi. Cette maltraitance sociale a d’ores et déjà des répercussions sur les enfants suivis et leurs familles.

Donc en ce lendemain de rentrée, il est déjà clair que nous serons conduits à demander aux autorités académique la tenue rapide d’un CTSD (Comité Technique Spécial Départemental), et aux autorités académique et préfectorale la tenue d’un CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale); et, surtout, de relancer les rencontres entre syndicats, parents, élus, amis de l’école publique, dont l’action commune est déterminante.

Une action commune qui est pour la FSU 03 sa vocation, qui a sauvé des classes et des écoles et défendu le tissu territorial des services publics et qui va, maintenant, être plus que jamais nécessaire !

Photo Buxières, 3 septembre, RMB.