C’est aussi pour cela que nous serons en grève le 9 mai : un service public, une école publique, un enseignement professionnel qui garantisse le droit à l’étude de TOUS les jeunes. Il est donc inadmissible que de jeunes migrants engagé dans une formation professionnelle voient celle-ci stoppée brutalement et les menaces d’expulsion s’y substituer lors qu’ils ont 18 ans. C’est contraire à l’éthique de l’école publique républicaine.
Nous reproduisons ci-dessous la déclaration remise par la nombreuse délégation qui, dans le cadre de RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) s’est rendue à la Montagne le 17 avril dernier pour un entretien riche … dont on espère la parution (cet article est mis en ligne le 28 avril).
Ces jeunes gens passent à l’action comme à Montluçon (photos ci-après) :
ILS ONT RAISON.
Ils étudient ici et veulent gagner leur vie dans des métiers qui cherchent du personnel.
Ils vivent ici sans leurs parent. Ils ont de 16 à plus ou moins 18 ans ( venant de pays parfois sans état civil fiable )
La déclaration universelle des Droits Humains affirme bien que chaque personne a droit de quitter tout pays , y compris le sien
Ils ont eu un trajet migratoire ( Libye, Méditerranée) souvent plus que douloureux
Souvent choqués, ce sont des adolescents ou des jeunes majeurs vulnérables demandant attention et protection
Ils se sont impliqués dans l’apprentissage du Français et dans les cours théoriques et pratiques
Ils ont donné satisfaction pour leur ponctualité, leur engagements, leurs progrès
Ils sont lycéens ou apprentis, et ne demandent qu’à terminer leur formation
Parents d’élèves, enseignants, bénévoles , éducateurs, professionnels employeurs qui les connaissent soutiennent leur demande d’être considérés comme une chance pour l’avenir qu’ils aient 18 ans , un peu plus ou un peu moins ..
Ils ne veulent plus être vus comme des intrus et des fraudeurs potentiels
Toutes les administrations et les structures reconnaissent qu’il faut trouver des solutions légales et humaines et se préoccuper de leur insertion et leur accompagnement
La date butoir de l’anniversaire des 18 ans devient un couperet dramatique avec des ruptures de formation pourtant engagée avec succès et remarquée positivement par les « patrons » et les professeurs.
Des procédures sont engagées avec la juge pour enfants, avec le défenseur des Droits, avec des avocats . Les structures d’accueil , la préfecture, les chambres des métiers , les organismes de formation, l’aide sociale à l’enfance, le Conseil Départemental échangent sur ces problèmes que chacun reconnaît comme préoccupants
Nous sommes venus vous dire que le dialogue n’est pas rompu entre les associations ,les administrations, les structures …Mais qu’il est grand temps de permettre à ces jeunes de passer les dernières épreuves pour leur diplôme en Mai et en Juin
Ils ont commencé une formation, ils ont acquis des compétences , il faut qu’ils passent leur diplôme sans entrave ni discrimination
Délégation du 17 avril 2019
FSU Vincent Présumey
MRAP Denise Mathé
Amnesty Gérard Matichard ,
Citoyennes Caroline et Lucile ,
RESF Catherine Toro , Sophie Godo , Mireille Pasquel