Le CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale), co-présidé par le Préfet et le Conseil Départemental, est une instance consultative groupant représentants du personnel, des parents, élus, sur les questions relatives aux écoles et aux collèges.
Celui-ci avait donc à traiter de la carte scolaire. Sur l’analyse détaillée de celle-ci, nous renvoyons à notre déclaration préalable, jointe à cet article.
Outre la confirmation d’un poste dit d’aide à l’école aux Gâteaux à Moulins, que le SNUIPP-FSU avait suggéré lors du CTSD du 8 février , le seul changement dans la carte scolaire présentée à ce CDEN est l’annulation de la fermeture d’une classe à l’école Pourcheroux de Commentry, que la Directrice académique avait annoncée à l’issu d’un long entretien avec une délégation de parents de Commentry accompagnés de la FSU, la veille.
C’est peu mais c’est important, car ceci va à l’encontre de la menace de fermeture à terme de cette école, dans le cadre de la tendance générale aux regroupements sur le bassin de Montluçon-Commentry et sur le département. Les syndicats de la FSU vont s’appuyer sur ce résultat pour reprendre leur action de défense de l’enseignement public sur ce bassin.
A l’encontre de la réduction du nombre de classes et d’écoles – 22 classes en moins pour 3 ouvertures -, des demandes d’ouvertures ont été formulées : à Lurcy-Lévis, à Louise Michel Montluçon, à Domérat Alain Fournier.
Les 4 représentants FSU, Valérie Bardet et Nicolas Sem (SNUIPP-FSU), Vincent Présumey (SNES-FSU et secrétaire départemental FSU) et Stéphane Zapora (SNUEP-FSU) ont voté Contre le projet de carte scolaire, ainsi que FO et les parents d’élèves FCPE. L’UNSA-Education et le SNALC se sont abstenus, le SGEN-CFDT n’était pas là. Parmi les élus présents, le maire de Tronget a voté Contre, les maires de Montbeugny (pour l’Association des Maires), Couzon et Saint-Genest se sont abstenus.
La FSU invite toutes les organisations et citoyens mobilisés pour l’école publique, dont les membres du comité départemental de défense de l’école publique (FSU, FCPE, CGT, FO, SUD), à se retrouver le mercredi 8 mars à 17h, salle de la Ligue de l’enseignement, 42 rue du Progrès à Moulins, pour poursuivre l’action engagée.
D’autre part une importante bonne nouvelle a été communiquée au CDEN par le représentant du Conseil Départemental, M. Bideau : le financement public et donc la gratuité pour les familles, des transports scolaires, est garanti dans l’Allier par le Conseil régional jusqu’en 2022.
Complément du samedi 18 février, sur les chiffres.
1. La Montagne de ce matin titre : 21 fermetures pour 7 ouvertures, alors que la FSU écrit : 22 fermetures pour 3 ouvertures. Explication.
a) concernant les fermetures, erreur de La Montagne qui n’en a compté qu’une seule à l’école Liandon de Cusset, qui passe en fait de 13 à 11 classes.
b) concernant les ouvertures il y a trois ouvertures de classes proprement dites (Lapalisse, Paul Bert à Vichy et Les Coquelicots à Moulins). Y sont ajoutées, conformément à la présentation faite par la Directrice académique, les 4 « classes passerelles » pour moins de 3 ans, toutes dans des école connaissant des fermetures et toutes pour 0,67 poste et non un poste complet. Problème de fond : faut-il augmenter le nombre de classes et d’école avec des effectifs par classe réduits, ou le diminuer tout en multipliant les « dispositifs » divers ?
2. Si vous lisez attentivement la déclaration de la FSU jointe à cet article, vous constaterez que le chiffre de baisse d’effectif des écoles y est pire que celui donné par l’Inspection ! En fait nous avons pris le chiffre donné en Comité Technique Académique en janvier, qui compare constat 2016 et prévision 2017. Nos arguments précisant le contenu de la « baisse démographique » ont plus de poids encore avec des chiffres plus bas !
3. Concernant la dotation des collèges on peut la présenter comme en légère hausse ou en légère baisse selon la prise en compte ou non de certains paramètres (frais de postes sur communes non limitrophes notamment). Nous craignons que la réalité des créations/suppressions de postes soit en baisse. Nous interviendrons sur ce sujet dés la rentrée de mars.