Le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale s’est tenu ce mardi 7 janvier. Il fut étrange, car l’essentiel de ce qui devait être dit le fut par des déclarations préalables, lesquelles n’ont rencontré que silence de la part des représentantes de l’État – Mme la préfète et Mme la Directrice académique – présentes.

La FSU était signataire de pas moins de trois déclarations.

Pour son propre compte, une déclaration donnant l’alerte sur l’effondrement de toute négociation et « concertation ».

Avec la FCPE, l’UNSA et le soutien de la CGT-Educ et de SUD-Educ (non représentés au CDEN) la FSU a donné lecture de la déclaration du Réseau Éducation Sans Frontières, rassemblé (avec reportage de FR3 et de RCF) devant la préfecture pour le retour en France de Mme Ertas, également abordé dans la déclaration FSU ci-dessus.

Et FSU, FO, CGT et Solidaires ont rappelé leur position de défense des régimes de retraites et de retrait du projet gouvernemental.

Et puis … rien. Prudence de sioux dans la situation présente, silence abyssal des espaces infinis ?

Du coup le CDEN a « glissé » de points de l’ordre-du-jour en points de l’ordre-du-jour, vers sa conclusion, car cet ordre-du-jour consistait dans le bilan de la rentrée qui est largement derrière nous. Nous fûmes un fugitif instant alléchés par la projection des mots « Préparation de la rentrée 2020 », mais c’était une erreur ! A quand un CDEN pour en parler, compte-tenu des élections municipales ? Sans doute en avril. De ce fait, la FSU va demander la tenue au plus vite d’un Comité technique ou d’un simple groupe de travail : il n’est pas concevable que le fermetures et ouvertures envisagées soit « secret défense » pendant les élections !

Soucieux de ne pas laisser croire que le verre fut totalement vide, nous signalerons tout de même un échange intéressant avec M. Bideau du Conseil départemental, sur le projet « label Saveurs et Savoirs » dans les cantines des collèges, Mme la préfète précisant que l’obligation d’un repas végétarien une fois par semaine ne vaut que pour un seul des repas proposés dans le cas où il y a plusieurs menus, et à propos du fait qu’il y a une déperdition importante entre le nombre de naissances et le nombre d’enfants effectivement scolarisés dans l’Allier, ce qui indique que des couples quittent le département avant la scolarisation de leurs enfants, problème que nous soulignons depuis longtemps et qui nécessite une politique volontariste de développement du service public.

Conclusion : la grève est vraiment nécessaire, pour les retraites, pour la possibilité même de négocier dans ce pays, donc pour la démocratie.