La plus grande flambée épidémique du Covid se produit maintenant, et la France bat les records mondiaux. Les mutations du virus suivent la ligne générale « plus contagieux/moins dangereux ». Mais une partie des personnes atteintes, parmi les personnes dites « à risque » et pas seulement, développe toujours des formes graves.

Les personnels de l’enseignement public souhaitent que l’école continue, d’autant plus que c’est par eux et grâce à eux qu’elle a continué. De plus ils savent les dangers du « distanciel » et refusent le cumul « distanciel/présentiel ».

Mais l’on ne peut qu’être perplexe devant les choix faits dans ces conditions : avant tout, pas plus de moyens pour les purificateurs d’air, pour les tests systématiques et pour la fourniture de masques efficaces et de bonne qualité ! et décision de continuer partout en classe entière jusqu’à ce que …

Dans ces conditions, avec responsabilité mais avec inquiétude, nous, personnels de l’enseignement public, allons rejoindre nos multiples cluster dans deux jours sans moyens supplémentaires pour faire face à la flambée.

Déjà en novembre, le SNUIPP-FSU, et les représentants FSU au CHSCTD de l’Allier, s’étonnaient de l’allégement des conditions de fermetures de classes alors que partout hors enseignement le gouvernement décidait d’un durcissement …

L’espèce de danse du ventre exécutée en haut lieu sur le magnifique ministère français qui sauve la jeunesse en maintenant l’école ouverte a quelque chose d’indécent.

M. Blanquer, après avoir raconté qu’il y avait des purificateurs d’air partout dans les salles de classe, explique maintenant qu’il incombe aux collectivités de les installer, donc aux maires dans les écoles, à M. Riboulet dans les collèges de l’Allier, à M. Wanquiez dans les lycées. Ce n’est pas sérieux, l’État existe et a des responsabilités, et cela montre en creux ce que serait une vraie politique publique assumant les intérêts publics …

Le SNICS-FSU (infirmières) dénonce le retour, dans le projet de loi sur la « décentralisation », du risque d’externalisation d’une Santé scolaire déjà notoirement insuffisante !

Non, M. Macron, M. Castex, M. Blanquer, ce n’est jamais le moment, mais au moment présent ce n’est vraiment pas le moment, d’affaiblir la Santé scolaire, comme de réduire les droits des patients en instituant un « forfait urgences » ! Et vous ne tromperez personne en clamant « c’est la faute aux pas vaccinés ».

Honte : M. Blanquer déclare s’attendre à un « absentéisme accru » et annonce la mobilisation des vacataires, des contractuels, et des retraités !

Pour que les classes restent ouvertes, il faut mettre les moyens de protection et d’accueil !

Les syndicats de la FSU ont déposé des préavis de grève et appellent les personnels à exiger les moyens et à saisir, par les fiches Santé et Sécurité au Travail, le Comité d’Hygiène et de Sécurité sur l’insuffisance des moyens de santé. Un communiqué intersyndical départemental est en préparation.

Communiqué intersyndical national.