La censure du gouvernement Barnier le 4 décembre au soir et la grève massive de l’enseignement public le 5 décembre ont eu trois conséquences non négligeables :
– la « punition Kasbarian » des 3 jours de carence a été abandonnée, mais pas la baisse de 10% du salaire des agents publics malades ou accidentés.
– le « choc des savoirs » en collège est très très mal en point, et le Brevet diplôme d’accès au lycée est abandonné.
– les 4000 suppressions de postes sont abandonnées. MAIS il faudrait des créations, réparant les dégâts commis par les gouvernements successifs depuis des années. Voici ce que cela donne pour nous :
* Dans l’académie de Clermont-Ferrand, 31 postes en moins dans les écoles dont 9 dans l’Allier.
* Pour le second degré 3 postes en moins se décomposant ainsi : 3,5 en moins dans les collèges, 22 en moins dans les lycées généraux et technologiques, 1,75 en moins dans les Segpa, et 42,5 emplois de remplacement en plus, 11,5 emplois créés dans les LP et 0,5 en EREA.
Dès la réunion de l’ « Observatoire des dynamiques de la ruralité », mercredi 29 janvier, Mme la Dasen de l’Allier annonçait aux élus (les syndicats ne sont pas conviés) une trentaine de fermetures de classes, et expliquait qu’elle éviterait les fermetures conduisant à des effectifs moyens par classes supérieurs à 22 sur les écoles concernées (la Dasen précédente avait mis cette moyenne par école à 24). En fait, nombreuses sont les écoles déjà au dessus de ces seuils : il faudrait donc des ouvertures !
Mardi 4 février était réuni le Groupe de travail DSDEN/représentants du personnel. Les propositions faites comportent bien 30 fermetures – 13 sur le bassin de Montluçon dont 6 RPI, 8 sur le bassin de Moulins dont 2 RPI, 9 sur le bassin de Vichy dont 3 RPI. Elles conduiraient à plusieurs fermetures d’écoles (auxquelles les maires peuvent s’opposer) à Autry-Issard déjà frappé l’an dernier, et dans des RPI – Givarlais-Maillet/Nassigny/Reuilly, La Petite Marche-Mazirat-Terjat, Chappes-Chavenon-Murat. Les ouvertures envisagées seraient au nombre de 5 postes en écoles, 1 en ULIS, 2 conseillers pédagogiques Ecole inclusive, 1:2 poste en IME, 6 remplaçants, soit 14,5 postes. On remarquera que -30 + 14,5 cela fait – 15,5 et pas – 9 !
Mercredi 6 février, une délégation du Comité départemental de défense de l’école publique était reçue par la Dasen. Cette demande de RDV datait de début décembre, avait été accordée puis annulée à deux reprises, fin décembre puis début janvier. A l’origine elle visait à anticiper les discussions sur la carte scolaire et aurait eu plus de participants. Cette fois-ci, seuls la FSU et l’UNSA, ainsi que le député de Moulins, étaient représentés. Après s’être vue ostensiblement mis en antichambre pendant trois quarts d’heures, les 3 représentants, sur le point de partir, ont été finalement reçus pour s’entendre dire que la Dasen ne communique pas sur la carte scolaire et que les syndicats n’auraient pas respecté leur engagement de ne rien diffuser !
Précisons que le SE-UNSA 03, puis la FSU-SNUIPP 03, avaient en effet dans la journée diffusé les propositions de fermetures et d’ouvertures en constatant que Mme la Dasen démarrait les discussions sur un chiffre final de suppressions de postes supérieur au chiffre décidé par le Rectorat (- 15,5 au lieu de -9), en sachant par ailleurs que ces chiffres avaient été donnés aux élus depuis une semaine, en ayant mis en avant plusieurs nécessités d’ouvertures non prises en compte à ce jour – Moulins-Léonard de Vinci, Lurcy-Lévis, Billezois, Vendat, Abrest, Bellerives-Burlot, RPI Escurolles/Saint-Pont/Saulcet/Le Mayet d’Ecole/Monteignet-sur-l’Andelot, et en apprenant par ailleurs que des fermetures avaient été annoncées par la DSDEN à Le Brethon, d’une part, et à Yzeure auprès de l’école Ampère, d’autre part, dont il n’avait pas été question au Groupe de travail.
Dans ces conditions, prétendre à une quelconque déloyauté des représentants du personnel publiant l’état des projets relève soit d’une mauvaise plaisanterie, soit d’un choix politique visant à la surenchère, combiné à la feinte ignorance sur l’existence du Comité départemental de défense de l’école publique dans l’Allier, qui agit depuis maintenant 3 ans et a suscité, en fait, la mise en place de l’Observatoire dit des dynamiques de la ruralité pour donner une impression de « dialogue territorial » …
Demain, le CSA-D verra, nous y comptons bien, le vote contre de tous les représentants du personnel, entrainant sa reconvocation le lundi suivant.
DONC, les mobilisations ont commencé comme à Saint-Germain-de-Salles (notre photo), et, ce mercredi, retrouvons-nous, personnels, syndicats, élus locaux, parents, amis de l’école publique, à Tronget, en Collectif départemental de défense de l’école publique (salle derrière la mairie), ce mercredi à 14 h.
Commentry :