Le CSA-SD (instance consultative interne à l’Education nationale) de l’Allier s’est réuni hier au collège Emile Guillaumin à Moulins, et tous les représentants du personnel ont voté contre la proposition de carte scolaire de Mme la Dasen, entrainant la reconvocation de cette instance lundi prochain, 17 février à 14h.
Ici la déclaration préalable de la FSU et de la CGT.
Par rapport aux données de la semaine dernière, il y a une évolution certaine : nous passons du « lancer » initial de 30 fermetures pour 14,5 créations à 20 fermetures pour 9 créations, ce qui ne peut qu’évoluer encore puisque, rappelons le, le cadre ministériel et rectoral contraint est de 9 suppressions de postes et que là on serait à -11 …
Les fermetures seraient à Creuzier-le-Neuf, les écoles Georges Méchin, Alsace et Pierre Coulon à Vichy, soit les Aures soit Charles-Louis Philippe à Saint-Germain-des-Fossés, Jenzat ou Saint-Germain-de-Salles, Cérilly, Saint-Ennemond ou Gennetines, Chamblet, Durdat-Larequille, Marcillat, Jean Renoir à Montluçon, le Brethon ou le Vilhain, Rongères, les RPI de Givarlais-Nassigny-Magny-Reuilly, de Haut-Bocage/Hérisson/Venat, et, avec fermetures d’écoles, de Chappes/Chavenon/Murat, La Petite Marche/Mazirat/Terzat, La Chabanne/St-Clément, ainsi que la fermeture de l’école d’Autry (prophétie auto-réalisatrice résultant de la déstabilisation de cette petite école rurale exemplaire par la fermeture intervenue voici deux ans !).
Il n’y a donc plus de fermetures à Simone Veil à Commentry, Arronnes, Audes-Chazemais/St-Désiré, Voltaire à Montluçon.
Les ouvertures seraient à St-Yorre, Frédéric Mistral à Montluçon, Cesset/Louchy-Monfand, Escurolles, des moyens provisoires seraient attribués à Billezois et Hauterives, le reste des créations concernant une Ulis (Jacques Laurent Vichy) et 2 conseillers pédagogique pour l’école inclusive, dont 1 personne ressource autisme, pour 9 postes en tout : on remarquera que d’ores et déjà la remontée des moyens de remplacement, tout à fait nécessaire, n’est plus là.
Attention tout cela va encore bouger : ainsi, les écoles de Moulins sont encore « à l’étude » d’ici la semaine prochaine.
Des questions récurrentes se posent quant à la méthode.
1°) pourquoi annoncer toujours beaucoup plus de fermetures, en suscitant des mobilisations, au départ qu’à l’arrivée ? Pour la Dasen précédente, le « message » des 68 suppressions annoncées en janvier 2023, qui avait « mis le feu à la plaine », pour 29 suppressions au final ce qui était, certes, énorme, était : « nous pourrions le faire » ! Cependant, en procédant ainsi, les Dasen mettent le doigt sur le fait qu’il y a des besoins d’ouvertures, de moyens de remplacements et de postes complémentaires d’aides aux élèves en difficulté, pour l’école inclusive et pour la correction des inégalités, prouvant ainsi qu’il faut en réalité des créations de postes !
2°) le second degré, et particulièrement les collèges et les Segpa, devient l’oublié des discussions départementales, et ceci n’est nullement compensé au niveau académique. Le CSA-SD de lundi prochain pourra, nous l’espérons vivement, discuter des collèges : nous y reviendrons.
3°) le calendrier annoncé doit se terminer coûte que coûte au CDEN du 18 février, reporté au 20 en cas de non-quorum : il y a là une volonté que « l’affaire soit pliée » au plus vite, et après, circulez il n’y a rien à voir ! Hé bien non, cela ne marche pas ainsi : d’ores et déjà il est évident que des situations seront réexaminées plus tard et jusqu’en juin.
Le film de la carte scolaire doit cesser d’être un festival du court-métrage violent concentré sur janvier-février. Il faut au contraire une discussion permanente et pluri-annuelle. Mais la condition en est une politique nationale qui, à nouveau, développe les services publics au lieu de vouloir leur peau !