Comme annoncé, nous avons tenu, ce mardi 7 octobre, une conférence de presse devant le « château », l’Inspection d’académie, pour alerter sur la rentrée des AESH et donc des élèves et enfants qu’elles et ils accompagnent. 3 AESH de la FSU, 2 de la CGT, et les secrétaires départementaux de la FSU et du SNES-FSU étaient présents avec les journalistes de la Montagne et de RCF.
Après que nous ayons annoncé cette conférence de presse à l’IEN Ecole inclusive et à Mme la Dasen, ils nous avait été notifié que nous serions reçus ce même jour, à 16h 30. Mais hier, l’Inspection d’académie a modifié la date et proposé le mercredi 15 après-midi, date qui ne peut convenir à des AESH dont beaucoup sont des mamans. Nous reprenons donc contact pour un RDV tout à fait urgent !
Cette urgence était le thème de notre conférence de presse : il a en effet suffit d’un changement d’IEN Ecole inclusive et du transfert du suivi administratif et comptable des AESH au Rectorat pour causer, apparemment, une absence quasi totale de réponses sur tous les problèmes, pour l’instant. Or, ceux-ci s’accumulent : 70 AESH manquent par rapport aux notifications comme l’an dernier en fin d’année, l’on a 36 notifications ULIS sur Moulins pour 2 ULIS alors que les effectifs réglementaires ne doivent pas y dépasser 12, Frédérick, collègue présent qui a témoigné, se voit attribuer 6 élèves à suivre dont 2 en fauteuil roulant alors que son lycée n’a pas les structures adaptées, l’un devant être aidé à manger et l’autre ayant une poche urinaire à vider régulièrement. Telles sont les réalités.
Alors, oui, donner les moyens nécessaires et faire du METIER d’AESH un corps de fonctionnaire de catégorie B, aurait un coût, mais ce coût serait dans le long terme MOINDRE que celui que la société aura à assumer pour les vies cassées, les handicaps mal gérés et les situations indignes.
Dans l’immédiat, nous réitérons de toute urgence notre demande d’être reçus, puis de tenir un Groupe de travail entre administration et organisations syndicales, ce qui permettrait au moins, nous semble-t-il, de régler des situations urgentes, absurdes voire inhumaines, puis de faire le point sur les besoins au niveau départemental. Cela, c’est le service public, et, quel que soit le gouvernement démissionnaire ou pas, nous ne l’oublierons jamais.
Photo du Facebook de RCF Allier.