Ce mercredi 21 mars à 9h, suite à une demande remontant à janvier, la FSU, représentée par Vincent Présumey, le SNUTER-FSU, représenté par Liliane Robert, et le SNES-FSU, représenté par Juliette Grand, ont été reçus par M. Riboulet, président du Conseil départemental de l’Allier depuis cet automne.
La FSU a abordé la question de la carte scolaire, sur laquelle le Conseil départemental avait la semaine précédente voté une motion unanime contre les fermetures de classes en zones rurales. M. Riboulet nous a déclaré que l’inquiétude maxima est selon lui de mise pour l’année prochaine.
L’intersyndicale élargie de Tronget suivie de l’assemblée départementale de défense de l’école publique à Saint-Gérand et du contre-CDEN revendicatif du 8 mars ont justement commencé à définir les besoins réels et les revendications nécessaires de créations de postes, en vue de préparer cet enjeu.
Le SNUTER-FSU a saisi le président du Conseil départemental des questions sur lesquelles, fort d’une véritable « expertise » concernant les agents des collèges, mais dans l’intérêt de tous les agents départementaux qui peuvent tous être concernés par l’annualisation de leur service un jour ou l’autre, il intervient régulièrement depuis 2 ans à savoir :
le rattrapage de facto des jours fériés tombant en période travaillée du fait de l’annualisation, une situation qui, lors du transfert de 2004, avait été justifiée officiellement par les « journées du président » supprimées depuis …
le cas particulier du 1° mai, jour chômé ne pouvant être rattrapé, cas non résolu à ce jour,
et les jours fractionnés que les agents doivent pouvoir choisir.
Tous ces points ont été notés par le président du Conseil départemental. Un échange s’est développé sur la situation des agents des collèges, faisant particulièrement ressortir les cas de non respect des qualifications et des personnes et la variation arbitraire des situations d’un établissement à un autre. M. Riboulet, ce n’est pas une surprise pour une président d’exécutif départemental, verrait d’un bon oeil le transfert à la Territoriale des intendants de collèges, qui affaiblirait un peu plus, pour nous, le service public national de l’Education. Les intendants doivent savoir que chaque fois que certains – pas tous – deviennent des « petits patrons » avec « leurs « agents, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis et mettent en péril à terme leurs propres qualifications et fonctions en fournissant des arguments pour leur propre transfert …
Sur la question des remplacements d’agents, de plus en plus confiés au privé, M. Riboulet se veut « pragmatique » : il n’est pas par principe pour ni contre, c’est selon, en tenant compte en outre de la nécessité d’une « cuisine maison » pour les élèves. Remarquons toutefois que ce pragmatisme, dans une situation contrainte budgétairement où l’on ne créé pas de postes de fonctionnaires, pousse au recours au privé !
Questionné par Liliane Robert sur le RIFSEEP (Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel, devant remplacer les primes et indemnités existantes), M. Riboulet a précisé que celui-ci doit être mis en place au 1° janvier 2019 et passer en Comité Technique (où siègent actuellement CGT, FO et CFDT) en juin prochain et que si certains n’y gagneront rien, personne ne devrait en principe y perdre. Nous y reviendrons bien sûr.
Juliette Grand pour le SNES-FSU est revenue sur les questions posées par la FSU au CDEN de novembre où le Conseil départemental était absent, questions auxquelles s’attendait visiblement M. Riboulet : les fonds de roulement des collèges, les travaux au Donjon, l’avenir du collège de Doyet, et la perte, avec un contrat aidé supprimé, de l’expert informatique de facto du collège de Désertines.
Cette entrevue avait aussi pour fonction de se présenter et d’avoir un échange direct, ce que la FSU et ses syndicats renouvelleront avant la fin de l’année scolaire.