FSU Allier.
SNES. SNEP. SNUEP.
En France aujourd’hui, c’est dans le but explicite de supprimer des postes que les budgets publics sont réduits. L’enseignement public est tout particulièrement la cible de cette politique.
16 000 postes en moins nationalement pour la rentrée de septembre 2011, dont dans notre académie 286 postes de professeurs et 10 postes d’administratifs. 60 de ces postes de professeurs concerneraient les collèges, sans compter l’asphyxie finale des moyens de remplacement du second degré dont 20 seraient à nouveau supprimés.
Pourtant, dans le département de l’Allier, une légère augmentation du nombre d’élèves en collèges est prévue par l’Inspection d’Académie, d’environ 12 500 à environ 12 600 élèves (il faut d’ailleurs préciser que ces dernières années, les prévisions officielles au niveau régional ont souvent été inférieures à la réalité du fait notamment de la non prise en compte du recul de l’enseignement privé vers le public). La dotation départementale globale serait cependant quand même en baisse.
Dans ces conditions, le « H/E » (rapport heures/élèves) dans notre département comme dans toute l’Académie reculerait brusquement à un niveau inférieur à l’année 2000, ce qui signifie de lourds effectifs par classes : collège Anne de Beaujeu Moulins, Sixième à Bellerives, Commentry, Jules Ferry Montluçon, Quatrièmes à Gannat, F.Villon, St-Pourçain. Les reculs de dotation sont particulièrement élevés pour les collèges de Gannat, Jules Ferry Vichy qui verrait pourtant ses effectifs augmenter sensiblement, Tronget …
En l’état actuel c’est l’équivalent de 6,5 postes qui sont menacés sur les collèges du département, sans compter les Titulaires sur Zones de Remplacement. Mais attention : la volonté de supprimer des postes même à moyens constants bât tous les records cette année. En effet, une circulaire rectorale aux chefs d’établissements enjoint ceux-ci de « proposer » des compléments de services aux collègues, et ajoute :
« Vous informerez par écrit l’enseignant concerné. En cas de refus de l’intéressé, son poste sera supprimé par mesure de carte scolaire. »
Ce zèle rectoral, illégal et antistatutaire, dont il est largement permis d’espérer que les chefs d’établissements attachés au service public et à ses valeurs ne tiendront pas compte, vise à supprimer des postes à tout prix !
Plus grave encore : le dispositif ECLAIR place des établissements et les écoles de leur secteur en zone de non droit, au motif fallacieux que pour mieux s’occuper des élèves les plus en difficulté il faudrait plus de dérogations au droit commun et au statut de la fonction publique. Dans ces établissements, les personnels seraient recrutés sur « profil » sur la base de leur adhésion à un projet spécifique, cela pour 5 ans ! Décidée à Paris, cette décentralisation obligatoire concerne deux collèges de notre département, Jules Vernes et Jean Zay à Montluçon, ainsi qu’Albert Camus et La Charme dans le Puy-de-Dôme, et ni leurs CA, ni les instances paritaires, n’ont en principe à donner leur avis.
Résumons :
C‘est la volonté de supprimer des postes qui guide les choix budgétaires !
Les moyens réels de l’enseignement, les conditions de travail et le nombre d’élèves par classe continuent à se dégrader !
Et une zone franche de non droit est créée pour être ultérieurement étendue afin d’en finir avec les statuts de la fonction publique et les principes de l’enseignement public.
Le moment arrive de dire STOP, VADE RETRO, PAS TOUCHE et NO PASARAN !
Les syndicats de la FSU prennent toute leur responsabilité pour réaliser l’unité de tous les personnels avec leurs syndicats, des parents, des citoyens pour la défense de l’enseignement public et contre la totalité des suppressions de postes.
Le Comité Technique Paritaire Départemental sur la dotation et les structures des collèges, boycotté par les syndicats le 1° février, aura lieu le vendredi 4 février à 9 h. à Moulins.
Les collègues souhaitant s’adresser à cette instance et à l’Inspecteur d’Académie pour les conditions de travail, les postes et le statut, sont invités à former des délégations dés le 4 février. Un préavis de grève a été déposé.
La FSU appelle tous les personnels de l’enseignement public à la grève le jeudi 10 février.