A pied d’oeuvre contre les suppressions de postes et pour le service public.

25/01/11.

La bataille hivernale et printanière contre les suppressions de postes et fermetures de classes ou de divisions est en train de prendre forme, et nous sommes en mesure d’en faire quelque chose d’important et de puissant.

En premier lieu, nous avons pris l’initiative de la mise en place d’un cadre unitaire pas seulement syndical, mais ouvert aux parents, aux élus et aux associations parascolaires et laïques. Une conférence de presse commune (voir la Montagne de samedi dernier qui me prète la « phrase du jour » … que je n’ai pas prononcée mais peu importe ! ) et une demande à l’IA de le rencontrer pour que soient rendues publiques les décisions de suppressions avant les cantonales, signée par les syndicats -FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, FNEC-FP-FO, CGT-Educac’tion, SUD-Education, et UNL lycéenne-, la FCPE, les Maires ruraux et le Comité départemental de promotion et défense des Services Publics, les DDEN, la Ligue de l’enseignement et la Libre pensée. Cette unité a été facilitée par notre rôle dans les initiatives laïques de décembre et au Comité de défense des services publics.

Maintenant voici en quelques mots l’état des lieux des suppressions à ce jour : 286 postes de profs en moins dans l’académie, dont 104 dans les écoles, 60 dans les collèges, 43 dans les Lycées, 42 dans les LP, 20 sur les moyens de remplacement second degré, 1 en EREA et 16,5 sur des décharges. Dans l’Allier on sait qu’il y aurait 32 suppressions dans le primaire. L’équivalent en postes de la baisse de dotation des collèges en ferait 6,5. On doit s’attendre à des chiffres élevés en lycées en LP. Enfin il faut ajouter à tout cela 10 administratifs sur l’académie et la traduction des 284 suppressions dans l’Enseignement agricole.

Enfin, parce que cela fait aussi partie de l’enseignement public ainsi d’ailleurs que du champ de syndicalisation majoritaire à la FSU, démantellement de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse ) : suppression de deux structures sur trois, celles de Moulins et de Montluçon, seule celle de Cusset-Vichy restant en passant sous la tutelle de Clermont avec un territoire agrandi à une partie du Puy-de-Dôme (alors que la prison est à Moulins et la classe-relais à Montluçon …).

Les suppressions vont avec une politique de mise en cause des statuts et des missions de service public. Ce matin en groupe de travail collèges à l’Inspection d’Académie, l’IA a assumé la formule « Pour supprimer des postes, le budget est réduit » (et non pas « Il faut supprimer des postes pour faire des économies »). Nous avons en particulier : l’englobement des collèges Jules Vernes et Jean Zay de Montluçon (avec Albert Camus et La Charme dans le 63) dans le programme « ECLAIR » : allégeance des personnels au projet spécifique local, nécessaire pour être recruté sur entretien, pour 5 ans. Ce programme concerne aussi les écoles des secteurs de ces collèges, en précisant que le recrutement pour 5 ans ne concerne pas (ou pas encore …) le 1° degré. Et c’est aussi la poursuite de la « réforme du lycée » qui permet de multiplier les programmations de classes de 1° « tronc commun » S et L, manière d’achever la série L …

Qu’allons-nous faire ?

1°) Une conférence de presse sur la PJJ, où la prise de décision concernant les structures et les postes est immédiate (d’ici le 10 février au grand maximum) a eu lieu aujourd’hui.

2°) D’ici la fin de la semaine un tract à tous les personnels des lycées, LP et collèges alertant sur la création d’une « zone franche » hors statut à Montluçon et faisant le point sur les suppressions, avec de premières actions lors du CTPD collège prévu mardi 1° février, qui sera repoussé à vendredi matin 4 février si le quorum n’est pas atteint …

3°) Avec d’autres syndicats (CGT, SUD, SE …) nous réunissons les EVS le mercredi 9 février en trois réunions de bassins. Eux (ou plutôt elles) aussi auront leur place dans la mobilisation qui s’engage. Le même jour, à 18h à Moulins, les syndicats, la FCPE, les associations d’élus et associations laïques citées ci-dessus se retrouvent pour faire le point et discuter de la suite.

4°) La FSU appelle à la grève le jeudi 10 février. Pouvons-nous organiser des AG locales le matin et une AG départementale l’après-midi pour discuter de l’organisation de la bataille contre les suppressions de postes et pour la défense du service public ?

5°) L’IA a accordé le rendez-vous demandé pour exiger la transparence sur les projets de fermetures et suppressions avant les cantonales : ce sera le mercredi 23 février vers 14h.

6°) Au niveau national la FSU et plusieurs autres syndicats sont d’accord pour prendre des initiatives dans toute la France le samedi 19 mars -qui est la veille du premier tour des élections cantonales. Ne devrions nous pas nous prononcer, en tant que syndicat départemental, et proposer aux autres organisations et aux assemblées du personnel le 10 février, de faire ce jour là une grande manifestation nationale pour la défense de l’enseignement public ?

7°) Les mesures concernant le 1° degré devraient passer en CTPD après les cantonales, début avril, et un Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) se tenir sur ces mesures et sur les dotations et structures des collèges le jeudi 7 avril à 15h ou le mardi 12 à 15h en cas de boycott. Il est évident que tout ce qui précède doit être considéré comme une montée en puissance de la protestation aboutissant alors à une grève et manifestation d’ampleur départementale, comme dans beaucoup d’autres départements espérons-le …

Si vous examinez bien ce calendrier, vous voyez que nous avons la possibilité d’agir sérieusement. De tout cela nous discuterons et déciderons lors de notre Conseil départemental de la FSU, mercredi prochain 2 février, 15 h à Tronget.