Une année d’action et de débats de fond.
Un mois déjà depuis la rentrée. Pour les militants syndicaux, son aspect le plus frappant est la multiplication des situations d’instabilité professionnelle menaçantes pour nos statuts. Ne donnons ici qu’un seul exemple, qui concerne un militant du SNES et de la FSU, Titulaire sur Zone de Remplacement en allemand : à cheval sur Cusset en lycée et sur Tronget et Vallon en Sully en collège …
C’est qu’il faut bien mettre des personnels sur les heures laissées en jachère par les suppressions de postes. Les remplaçants étant ainsi tous « consommés » non pour remplacer mais pour boucher les trous créés délibérément dans le service public, on fait appel aux contractuels, aux jeunes collègues dits « en surnombre » dans les écoles, aux retraitables de l’année (v. pétition dans ce bulletin)… Et l’offre de service public recule : accueil des petits en maternelle, aide individuelle spécialisée dans les écoles, une année entière dans l’enseignement professionnel, ou encore activités liées à la natation en éducation physique et sportive …
La politique anti-service public se rapproche du seuil où la quantité (de postes supprimés) se transformerait en qualité, pour aller vers son démantèlement : objectif conscient de l’actuel pouvoir politique.
Inverser cette réalité exige l’unité interprofessionnelle, mais la vraie unité : pas celle qui, dans le cadre du « dialogue social » avec Sarkozy et des nouvelles lois sur la représentativité syndicale, veut imposer le monolithisme d’un syndicalisme d’accompagnement qui ne parle plus de hausse des salaires et ne veut pas exiger l’interdiction des plans de licenciements collectifs demandée pourtant par les salariés et les sections syndicales des entreprises concernées comme Continental, Goodyear, etc. ; et qui les laisse seuls boite par boite.
C’est cette unité là que nous voulons, c’est cette unité là qui a été confisquée l’an dernier, c’est cette unité là qu’avec les collègues et les camarades de tous les autres secteurs et syndicats nous allons imposer.
Dans ce contexte, le prochain congrès national de la FSU, début février à Lille –qui suit le congrès confédéral de la CGT en décembre et précède celui de la CFDT au printemps– tombe à pic.
La nature du syndicalisme, qui doit reposer sur les revendications réelles des syndiqués, la nature de l’unité syndicale, la nature de la réunification du syndicalisme en France sur les bases de l’organisation indépendante de la classe salariale contre le patronat et l’Etat (cf. charte d’Amiens de la vieille CGT, 1906 ! ), la réalité concrète de tout cela, voilà sur quoi porteront notamment les discussions de notre congrès national, de notre congrès départemental à Moulins le 13 janvier, et du prochain conseil départemental (auquel peuvent assister les syndiqués qui le souhaitent) le mardi 17 novembre à Tronget à 17h 30 (salle de la mairie).
Vincent Présumey,
secrétaire départemental.