Le mercredi 29 novembre dernier des représentants des syndicats SNUTER-FSU, CGT, FO et CFDT du Conseil départemental ont été réunis à l’Hotel du département par la Direction des ressources humaines, autour de MM. Cubertefon et Dubos et de Mme Pelletier. Le SNUTER-FSU 03 était représenté par Liliane Robert.

Un « Plan d’action du Groupe de travail sur les pratiques professionnelles des agents de collèges », en 11 « axes », a été présenté :

1) lister les points de tension pour l’absentéisme et les « situations de crise » – il y a donc bien des situations de crise dans les collèges, ce que nous disons depuis des années -, et externaliser la plonge – déjà à St-Yorre, Bellenave, Cusset et Commentry – : l’externalisation résoudrait-elle les « situations de crise » ?

2) faire baisser la moyenne d’âge,

3) envoyer les seconds de cuisine en remplacement des chefs de cuisine dans d’autres collèges que le leur : faute de remplaçants …

4) travailler le « parcours de formation tout au long de la carrière », en soi excellente idée,

6) « Fluidifier les mutualisations sur les secteurs espaces verts, ou sur la fonction ménage », avec expérimentation à Lapalisse. « Fluidifier » serait-il un joli mot pour « balader » ?

7) Créer un poste de référent technique pour l’entretien des locaux.

8) Faire un bilan de carrière au bout de 15 ans et mieux communiquer les informations sur les carrières.

9) « Apprendre » aux chefs cuisiniers à mieux « optimiser les coûts » = il faut manger pour moins cher dans les collèges ?

10) « Valoriser les métiers des collèges hors restauration » par un « plan de communication interne pour 2018 ».

(nous avons sauté l’axe n° 5 qui vise à former les responsables des ressources humaines eux-mêmes à l’art du « management »).

La réunion a commencé par un historique sur l’absentéisme des agents en collège, préoccupant et attestant de mauvaises conditions de travail, de relations au travail souvent, de vie et de santé : on serait passé en 4 ans de 1200 jours à 12 500 jours par an toutes maladies confondues, ce qui est considérable et constitue en réalité un problème massif d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail.

Ceci correspond à 32 emplois à temps plein, et en outre 60 agents, sur environ 360, ont un aménagement horaire physique lié le plus souvent à des maladies professionnelles tels que des problèmes osseux.

Or le temps de remplacement d’un agent en arrêt maladie va de 3 à 10 jours pour un gros collège à 1 à 3 pour un petit (on peut d’ailleurs s’interroger sur cette inégalité).

Les cadres du Conseil départemental sont conscients des problèmes humains des agents que l’on peut facilement résumer en deux points :

-les effectifs : il faut EM-BAU-CHER !

- l’amélioration des conditions de travail et de la santé et sécurité au travail.

MAIS ils doivent oeuvrer à budget contraint et en obéissant aux normes du « management » …

Résultat : PAS d’embauches, PAS d’améliorations des conditions de travail et de la santé et sécurité au travail. Et à la place (et qu’on ne vienne pas nous raconter que ça coûtera moins cher au final …), deux axes qui dominent tout, les deux mamelles du « management » : MOBILITE et EXTERNALISATION !

La mobilité est lancée dans les « 11 axes ».

L’externalisation repose sur le refus de recruter pour les remplacements. Donc : 1) embauche de contractuels, 2) recours à un PRESTATAIRE DE SERVICE PRIVE avec « test » de la chose à Cusset, Bellenaves, St-Yorre, Commentry.

Apparemment ce n’est pas si simple : lors de la réunion ce prestataire devait être ONET, le lendemain ONET s’était désisté et c’était ABER.

Apparemment les services du Conseil départemental ne se sont pas spécialement interrogés sur les difficultés qui pourraient surgir de l’emploi de personnels privés sur des postes publics de fonctionnaires territoriaux relevant de l’autorité fonctionnel des chefs d’établissements …

A suivre, forcément.