Les obsèques civiles de notre camarade André (Dédé) Fontverne ont eu lieu ce mercredi 3 juillet dans son pays de Beaulon, et furent, il faut le dire, un rassemblement humaniste de citoyennes et de citoyens qui, tous, savaient ce que « Dédé » aurait pensé au moment présent. Un bel hommage lui a été rendu par ses filles Lucette et Marielle et son petit-fils Olivier, par le Parti Communiste Français et, pour la FSU, le SNES-FSU et la FGR-FP,  par Vincent Présumey et Gérard Hatab qui ont lu à deux voix le petit texte envoyé par notre camarade Michel Beau, que nous reproduisons ci-dessous.

Ce sont des « militants libres » comme lui, comme l’a écrit Michel, qui nous ont fait ce que nous sommes et par lesquels nous allons continuer quelle que soit l’adversité le combat pour le monde, l’avenir, la vie et la beauté :

 

UNE VIE ! Professeur ; militant syndicaliste du SNES ; militant communiste dans le Puy-de-Dôme et l’Allier, adjoint au maire d’Yzeure jusqu’en 2001.Après avoir obtenu le baccalauréat mathématique élémentaire à l’ENI de Dijon en 1958, il fut affecté à l’ENI de Clermont-Ferrand où il adhéra au SNI .Etudes de physique à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, obtient la licence et un diplôme d’études supérieures. Militant de l’UNEF de 1962 à 1965, président de l’Association générale des étudiants. Membre de l’Union des étudiants communistes en 1962, adhère au Parti communiste français la même année. Adhérent du SNES comme élève-professeur à l’institut préparatoire aux enseignements de second degré depuis 1959.Nommé professeur certifié au lycée de Moulins en septembre 1964 .Secrétaire de la section syndicale (S1) du SNES de son lycée, membre des commissions administratives départementale et académique.

JE ME SOUVIENS !

Je me souviens des 5 « mousquetaires » qui animaient le SNES ALLIER au début des années 80 : Henri BRUHAT à Montluçon, Albert DEVAUD et moi à Vichy, Gérard GERBAUD et Dédé a Moulins. Et comme j’arrivai de Paris, ils me passèrent très vite le rôle de secrétaire !

C’est pendant cette période que j’ai bien connu André. On dit parfois d’un militant disparu qu’il était fidèle à son syndicat ! Cette expression ne s’appliquait pas complètement à dédé.

Fidèle oui mais rebelle !

Quelle personnalité ! Attachant et râleur ! Discussions passionnantes et quelques fois conflictuelles. Parfois en désaccord avec la direction nationale du SNES (que je représentais un peu), alors le sage Gerbaud calmait le jeu.

Bref un militant libre comme je les aime.

Dédé je ne suis pas là aujourd’hui car les disparitions de mes amis m’accablent. Mais je pense fortement à Gérard, Henri et toi.