Terrible émotion ce soir : un collègue a été décapité – décapité – pour avoir « rabaissé Muhammad ». Il enseignait l’Histoire et la Géographie en collège, en région parisienne.
Toutes les circonstances entourant ce crime ne sont pas connues ni claires à cette heure, mais ceci n’est pas nécessaire pour saisir ce qu’il en est : tuer, décapiter, un professeur d’Histoire, un Prof, pour blasphème, c’est vouloir assassiner les libertés publiques, la liberté d’expression, la liberté de conscience (y compris religieuse), la laïcité, la démocratie, la discipline historique, la pensée libre, l’esprit critique. Qu’elle se réclame ou non de l’islamisme, cette violence appartient à la barbarie moderne – au fascisme.
La FSU de l’Allier soutient par avance toutes les réactions des collègues et des amis de la liberté dans ce pays, celles et ceux qui veulent se rassembler demain samedi 17 octobre sur les places publiques à 15h, le SNES-FSU qui appelle à une minute de silence dans les établissements travaillant le samedi matin.
Elle appelle à préparer une réaction massive pour la reprise de début novembre. On n’assassine pas impunément un PROF. Une réaction nationale, indépendante des initiatives que prendront un gouvernement et un ministre non crédibles, une réaction générale du syndicalisme, des partisans de la démocratie, des organisations laïques et antiracistes, est justifiée et nécessaire.
AJOUT samedi 17 : Samuel Paty, notre collègue assassiné, était originaire de Moulins. Il a eu son bac au Banville en 1991.