Issus de la loi scolaire laïque de 1886 (loi Goblet), supprimés sous Pétain, les Délégués Départementaux de l’Education Nationale sont des bénévoles, nommés pour 4 ans par les Directeurs académiques, membres de droit du conseil d’école et missionnés pour veiller, de manière indépendante, aux bonnes conditions de travail et de vie des élèves. Ils sont groupés en unions départementales, fédérées nationalement, dont les congrès prennent position notamment pour la laïcité.
Pour la FSU, première fédération de syndicats de l’Education nationale, et pour le SNUIPP-FSU, les DDEN doivent être des partenaires naturels et, autant que possible, des alliés pour la défense de l’école publique laïque.
Le congrès annuel de l’union des DDEN de l’Allier s’est tenu ce samedi 20 mai à Désertines.
Outre les invités officiels (les Fédérations des Maires et des Maires ruraux, et, non représentés, le Conseil départemental et Mme la Dasen excusée pour cause d’obligation de réserve en période électorale), la FSU, RESF et la FCPE, représentés respectivement par Vincent Présumey, Mireille Pasquel et Laurence Ernaud-Clauws, ont assisté au congrès, et ont pu prendre part à la discussion.
Le présent article n’est naturellement pas un compte-rendu de ce congrès, qui appartient aux DDEN, mais vise à signaler l’intérêt de la discussion collective entre organisations amies de l’école publique qui s’y est déroulée.
Celle-ci a notamment porté sur plusieurs points préoccupant les DDEN : que faire contre une fermeture de classe ou d’école, quels regroupement s’annoncent pour l’année prochaine en particulier dans les RPI ?
V. Présumey a rappelé qu’il est arrivé dans le passé que les DDEN, consultés dans le cadre du Conseil Départemental de l’Education Nationale, se prononcent contre telle ou telle carte scolaire, et a annoncé le projet d’un forum départemental sur l’école rurale publique à la rentrée. Il a également attiré l’attention des DDEN sur l’accompagnement des enfants en situation de handicap et les AESH en charge de celui-ci.
Mireille Pasquel a présenté au congrès la situation des familles en demande d’asile et de leurs enfants sur le département, signalant la mobilisation actuelle sur les quartiers de Moulins Sud pour éviter que des familles et des enfants ne soient mis à la rue.
Plusieurs participants ont exprimé leur inquiétude après le choix du nouveau ministre de l’Education nationale, pour qui les mots « école publique » semblent ne pas faire partie à ce jour de son langage familier.
Une riche discussion, qui se poursuivra.
http://03.dden-fed.org/