Hé oui, ce n’est qu’un début. Demain, dans l’Allier, des professeurs vont faire grève le premier jour du Bac. Oui, il y aura des grévistes, et il y aura aussi des collègues préférant assurer le Bac mais affirmant majoritairement leur opposition à la « réforme » du lycée, comme l’explique cet appel de collègues du lycée Paul Constans de Montluçon qu’ils invitent tous les collègues à signer.

Les uns et les autres, ainsi que des collègues Psy-EN, sur proposition du SNES-FSU et du SNEP-FSU, auront une première rencontre avec la presse à la Montagne demain à 17h 30 à Moulins.

Nous appelons à la grève demain dans la même démarche par laquelle nous défendons la bonne tenue des épreuves et le respect des règles des examens publics.

La « réforme » du lycée, du Bac et de l’orientation ne fait que commencer et chaque jour qui passe l’aggrave. Ainsi, c’est après les choix de spécialités que le ministère a communiqué les exigences en la matière des Classes prépas, signifiant ainsi son mépris de l’information des élèves et des familles et sa complicité avec ce fameux « système pour initiés » qu’il prétendait dépasser !

Les réponses de M. Blanquer, en accord il faut bien le dire avec M. Macron, sont unilatérales : droit dans le mur en klaxonnant.

Comme s’il s’agissait en réalité de mettre l’école en panne complète …

Jeudi dernier 13 juin, la commission mixte Assemblée/Sénat a amendé de nombreux articles (mais pas tous loin de là) de la « loi Blanquer » le jour où le SNUIPP-FSU organisait lui aussi la grève contre cette loi.

Tout ce dispositif – loi Dussopt contre la fonction publique, loi Blanquer, « réformes » du Bac, du lycée, du Bac pro, prépare une rentrée embouteillée que suivront de nouvelles coupes dans les moyens, ainsi que le programment les dites « réformes ».

Ce qui va se passer demain n’est donc qu’un début. Aucune de ces contre-réformes n’est actée par les professionnels.