Le Directeur académique a communiqué aujourd’hui ses projets concernant la rentrée prochaine dans les écoles aux syndicats réunis en groupe de travail, ainsi qu’à la presse.
C’est un changement de méthode comparé à l’an dernier lorsqu’à la même époque, le SNUIPP-FSU était conduit à collecter les informations auprès des collègues et des mairies et à vérifier les rumeurs. Il est donc possible, en vue du CTSD du 22 janvier et du CDEN du 5 février, d’avoir une vision d’ensemble des fermetures et ouvertures de classe envisagées, et des choix politiques qui se matérialisent ainsi.
La politique gouvernementale tendant à la réduction de l’offre de service public cherche à se poursuivre, mais elle a – en l’occurrence – pris un coup de plomb dans l’aile.
En effet, si les grilles d’ouvertures-fermetures élaborées par les services de l’Inspection d’Académie avaient été appliquées, nous aurions le regroupement par fermetures d’écoles d’une douzaine de RPI (Réseaux Pédagogiques Intercommunaux), avec par exemple des fermetures de classe partout en Montagne bourbonnaise. Sauf qu’on aurait aussi les amis de l’école publique, la population, les élus, les gilets jaunes … et la FSU vent debout sur le front !
Pour autant, la mobilisation est tout à fait nécessaire.
D’abord, les prévisions officielles d’effectifs, de -100 à la rentrée prochaine, mais de -500 pendant les deux années suivantes (chiffres à prendre avec précaution, nous y reviendrons), peuvent servir à « justifier » une politique de suppressions/regroupements massive, qui serait alors, pour l’essentiel, différée à la rentrée 2020. Voila une raison sérieuse d’agir maintenant !
Sur les 10 ouvertures envisagées pour l’instant cette année, seules 3 correspondent à l’extension des dédoublements en REP en CE1 qui concerne pourtant une quinzaine d’écoles.
Sur le secteur de Montluçon, les fermetures menacent – à la maternelle Paul Lafarque un an après le transfert du Pôle sourds, à Anatole France, à F.Dolto (Domérat), à Néris, alors même que plusieurs des 7 postes mis en réserve pour d’éventuelles ouvertures ou annulation de fermeture pourraient concerner des écoles de Montluçon, ce qui démontre la nécessité d’y arrêter les fermetures cumulées et les regroupements.
Il n’y a vraiment pas besoin de fermetures de classe à Trevol, où elle avait été évitée voici deux ans, ou à Hauterives où se pose la question de l’accueil des enfants de gens du voyage …
Et des ouvertures sont nécessaires – et attendues ! – à Bressolles, ou à l’école Jean Moulin de Moulins !
Pas de moyens supplémentaires pour le handicap dans le premier degré, et des moyens de remplacements pour les temps partiels liés aux reconnaissances de handicap, toujours en dessous du niveau réglementaire …
Dans tout cela, la « convention ruralité » n’est à l’évidence plus censée garantir le nombre total de postes (l’Allier dans le 1° degré en perd 2 au niveau académique mais en gagnerait 4,5 par un ajustement technique ministériel), mais tend à se décliner au niveau de territoires particuliers. Dans ce cadre, les projets propres à tel ou tel collège rural semblent devoir jouer un rôle clef. Comment cela va-t-il se combiner avec les 41,5 suppressions de poste en collège au niveau académique ?
Il faut donc agir pour modifier les mesures envisagées, et c’est possible d’y arriver.