A nouveau, un rassemblement significatif ne manquant pas d’écharpes tricolores s’est tenu devant le CDEN. Allons droit au but : la carte scolaire avec ses 18 fermetures et 4 ouvertures n’a pas été modifiée d’un iota par Mesdames le Préfet et la Dasen.
Et pourtant, ce fut un CDEN où l’on ne s’est pas ennuyé, les représentants du personnel sont abondamment intervenus – voir la déclaration préalable de la FSU – mais aussi les élus, maires et conseillers départementaux. L’échange nourri qui s’est déroulé a dessiné les enjeux de l’ « Observatoire des dynamiques de la ruralité » annoncé par préfecture et inspection d’académie : soit il démarre sur la base des budgets tournant le dos aux besoins, et des théories selon lesquelles il y aurait trop d’écoles dans l’Allier et trop de RPI pas assez « concentrés », soit il intègre les vrais besoins permettant une vraie discussion. Mais le signe, même ténu, en aurait été au moins une retouche à cette carte : « épargner » totalement la ruralité « profonde », à savoir le RPI Couzon/Saint-Léopardin. Md. le Préfet invervenant vers 12h 10, ce signe attendu, espéré, pas utopique … n’est pas venu. Serait-il venu sans le décret de 10 milliards d’économies budgétaires pris pendant les vacances ? …
Le vote sur la carte scolaire a vu l’unanimité des représentants (personnels, parents, DDEN, élus) voter Contre. Un second vote sur un vœu déposé par la FSU : « Les membres élus du CDEN s’adressent à Md. la Ministre pour qu’elle reconsidère la suppression de 14 postes dans les écoles de l’Allier », a été unanime lui aussi. Un vœu déposé par l’UNSA demandant l’application de la loi et des contrôles légaux envers l’enseignement privé reçu une grande majorité de votes pour, seul le SGEN-CFDT s’abstenant.
Concernant les collèges et Segpa (pas de vote), la FSU est intervenue contre le « choc des savoirs » sur lequel aucun texte réglementaire n’est toujours pas sorti, a souligné que la moyenne de 24,74 élèves par divisions dans l’Allier est à mettre en regard de la moyenne européenne pour les mêmes classes d’âge, de 20,9, et a demandé l’annulation des deux fermetures de divisions envisagées à Bellerives, l’ouverture d’une 3° supplémentaire à Lurcy-Lévy, signalé la proximité des seuils avec des classes à effectif lourds notamment à Anne de Beaujeu, Jean-Jacques-Soulier, François Villon, demandé l’ouverture d’un groupe d’atelier supplémentaire à la Segpa d’Emile Guillaumin et la pérennisation du moyen provisoire en UPE2A à François Villon – ce fut l’essentiel des interventions sur le second degré.
Il y a une vie, il y a des évolutions possibles de carte scolaire, il y a des perspectives d’action, après le CDEN, surtout avec la montée de mouvements dans l’Education nationale dans toute la France actuellement. Les participants au rassemblement ont donc décidé d’appeler à se retrouver pour la défense de l’école publique, mercredi 13 mars à 14h à Tronget.