Suite au préavis de grève concernant la carte scolaire dans le premier degré, remis au Directeur académique ce mercredi par la FSU et le SNUIPP-FSU, SUD-Education, la CGT-Educac’tion, la FNEC-FP-FO et le SGEN-CFDT, une réunion dite d’ « alerte sociale » s’est tenue aujourd’hui à l’Inspection d’Académie ainsi que le prévoit la législation.
Les syndicats FSU, CGT, SUD, SGEN-CFDT et SE-UNSA (qui s’est associé au préavis) étaient présents.
Intervenant en ouverture de réunion, la FSU a en tout premier lieu demandé que soit reconsidéré, au niveau ministériel, le fait qu’aucune création de poste n’intervienne dans l’Allier.
Le Directeur académique a indiqué qu’aucune mesure de la carte scolaire n’est à ce jour définitive.
Il a ensuite développé l’idée que si le verre peut être considéré comme à moitié vide, il peut aussi être considéré comme « à moitié plein » puisque le solde ouvertures/fermetures de classes est de -3, que 6 ouvertures concernent les zones rurales et qu’outre les dédoublements en éducation prioritaire les moyens mis sur les Rased, les Ulis et les allégements de service pour raisons médicales [par ailleurs toujours insuffisants précisons-le] sont indispensables, et précisé qu’il reste 2 « plus de maîtres que de classes », notamment.
Nous avons expliqué qu’au final, c’est bien un affaiblissement du tissu scolaire qui se produirait si cette carte scolaire était inchangée, en particulier parce que les fermetures envisagées ont un impact sur des situations limites, voire d’effectifs en hausse, qui tend à accélérer les regroupements vers les zones urbaines ou, en zones urbaines, vers des écoles de plus en plus grosses ayant elles-mêmes des effectifs moyens relativement élevés.
Le Dasen a indiqué apporter une attention particulière à celles des écoles en REP auxquelles il est demandé de procéder aux dédoublement sans moyens supplémentaires, à l’école Jean Renoir de Montluçon en relation avec les problèmes de locaux que soulèverait la fermeture annoncée, aux déplacements possibles d’inscriptions vers l’école Emile Guillaumin de Désertines consécutifs à la fermeture annoncée à l’école Lamartine de Montluçon, ainsi qu’aux RPI ruraux concernés par ces annonces et n’ayant pas forcément de baisse d’effectifs, sans toutefois à ce stade annoncer de modifications dans ses projets.
La discussion a aussi porté sur le caractère général des situations posant problème aux zones rurales en France et, de notre point de vue, sur ce que devrait être le rôle des services publics ayant eux-mêmes un impact direct sur les choix d’inscriptions, de logement, voire d’investissements, et donc sur les évolutions démographiques. Pour la FSU, une autre politique en matière de services publics et donc une autre politique territoriale, qui n’accompagne et n’amplifie pas les phénomènes de concentration de la population, est aujourd’hui nécessaire : nul doute que ce message sera également porté au rendez-vous que nous avons, avec les participants à l’ « appel de Tronget », obtenu mercredi prochain à 11h à la préfecture.
Au sortir de cette rencontre tous les représentants des organisations participantes ont estimé que le préavis de grève déposé pour le mois de mars reste pleinement justifié.
Des écoles seront occupées lundi prochain par les parents, la délégation sera reçue à la préfecture mercredi, et le CTSD se tiendra jeudi 1° mars à 9h 30 au collège Emile Guillaumin à Moulins.
Nous invitons les personnels, les parents, amis de l’école publique, élus, à participer à l’assemblée départementale de défense de l’école publique samedi 3 mars à 14h à la Salle des Fêtes de Saint-Gérand-de-Vaux.
Photographie La Montagne : réunion à Treignat contre la fermeture.