En ce matin du 5 décembre, une seule chose est claire dans ce pays et nous en sommes fiers : la grève est massive dans les services publics l’enseignement public en tête !
Les assemblées des personnels sont significatives : une quarantaine à Vichy qui ont décidé d’un rassemblement à la mairie mardi prochain à 18h, une vingtaine à Montluçon, des rassemblements locaux, et surtout cette après-midi : rassemblement départemental à la préfecture, délégation, séance publique du Conseil départemental, assemblée générale départementale à la salle de la Ligue de l’enseignement.
Le gouvernement Barnier renversé, ATTENTION : on a a vu qu’un « gouvernement démissionnaire » peut durer et sévir, au mépris de toute démocratie !
Ils vont avoir un problème : les 4000 suppressions de postes dans l’Education nationale, dont 3150 dans les écoles, les mesures de carte scolaire que les rectorats et les DSDEN sont en train de planifier, non seulement vont contre l’intérêt général, mais n’ont plus de base légale !!!
Le Comité départemental de défense de l’école publique dans l’Allier a demandé à être reçu à l’Inspection d’académie mercredi 18 décembre à 14h.
Ce qui se passe à Moulins à l’IUT et au campus est typique. Bien que ne voulant pas être « stigmatisé » et disant s’opposer à toute fermeture – dont acte – le président du Conseil départemental a bien déclenché la chute des dominos en annonçant ne plus vouloir « payer » à compter de l’année 2026, le président de l’Université Clermont d’Auvergne s’en saisissant pour annoncer cette fermeture qu’il dit vouloir éviter, et même le retrait de Parcoursup, dès décembre, des inscriptions à l’IUT et aussi au Professorat des écoles !
Tous se dédouanent en tenant leur partition qui conduit à la catastrophe, au « scenario à la grecque » par lequel on voudrait nous faire peur !
La palme revient à Moulins communauté, la collectivité en fait la PLUS concernée, normalement, par cette affaire, qui se tait pendant trois jours puis annonce mercredi avoir des échanges « loin des agitations médiatiques organisées par quelques uns ».
N’est-il pas irresponsable de se refiler ainsi la patate chaude ? Mais au fait, la difficulté budgétaire à l’origine de la crise sur le campus de Moulins ne découle-t-elle pas directement du projet de budget Barnier non voté ? !
Sabotage et renvois de la baballe doivent cesser : le budget Barnier ne doit pas s’appliquer, cela s’appelle démocratie. Rectorat, DSDEN, administrations, collectivités prises à la gorge, universités, allez-vous continuer à tout casser en roue libre ? Arrêtez donc ! Faites au moins le gros dos ! Halte au feu !!! Et s’il faut qu’on vienne vous le dire, au nom de la loi elle-même …
Les « marchés financiers »‘ vont se fâcher ? Le contrôle par en bas pour protéger les services publics et stopper les plans de licenciements sont parfaitement possible. Nous sommes la majorité, nous sommes la légitimité, nous avons la responsabilité : tel est le message, d’ores et déjà, de cette journée !
Pour la FSU O3, Vincent Présumey.