Grève, dans notre secteur : 67% dans les écoles, 50% dans la plupart des lycées et collèges dont nous avons les chiffres, ce qui veut sans doute dire un peu moins au total. Une grève donc majoritaire et importante, mais marquée par une certaine fatigue des « journées répétées ». Ceci se retrouve dans l’ensemble de la fonction publique et chez les cheminots.
Par contre, mobilisation montante dans les entreprises. A la manif de Moulins il y avait par exemple des délégations nombreuses de boites de Bessay et de St-Pourçain qui avaient bombés leurs propres banderolles sur des draps, etc. Et donc au total des manifs plus nombreuses que le 29 janvier :
8000 à Montluçon,
5000 à Moulins,
4000 à Vichy ( Voir les photos )
(70 000 à Clermont selon les syndicats, 20 000 selon la police).
A noter que sur Moulins, c’est depuis le 29 janvier qu’on a des écarts graves entre évaluation des RG et chiffrage syndical : la préfecture annonce 2400, ce qui n’est pas crédible. Il est permis de penser que la consigne aux préfectures cette fois-ci est de sous-évaluer pour tenter de nier la profondeur du refus de la façon dont Sarkozy et son gouvernement sont en train de nous faire payer la crise économique.
A noter que les interventions de fin de manifs se sont à chaque fois faites selon les décisions et habitudes intersyndicales locales comme il se doit : à Montluçon une seule intervention unitaire, à Moulins plusieurs interventions dont celle de Vincent Présumey pour la FSU en conclusion, à Vichy plusieurs interventions-débats-forum, témoignages de salariés, dont trois en provenance de la FSU, Jean-Louis Brisot pour les écoles, Carmen Rougeron et une collègue SNEP au poste supprimé pour le second degré.
Sur le secteur de Vichy, une réunion publique est en préparation à Bellerives, le vendredi 27 mars, du collectif de défense de l’école laïque constitué fin novembre.
A Moulins a eu lieu une petite AG d’un peu plus d’une trentaine de personnes. Deux propositions en sont ressorties :
celle d’organiser une journée de protestation contre la loi anti-grève dans le 1° degré.
et celle d’impulser une intersyndicale locale sur la défense de l’emploi dans les usines Potain, JPM et Petfood, trés gravement menacées (des centaines d’emplois).
A Montluçon AG du même type, avec aussi les syndicats CGT et SUD. Il a été décidé de participer aux actions annoncées dans l’enseignement professionnel et le samedi 28 pour s’adresser à la population, et de tenir des rassemblements quotidiens à 17h, projet qui sera repris dans une intersyndicale locale du bassin de Montluçon, le 24.
Mais surtout, il en est ressorti le souhait qu’on cesse de tergiverser de journées d’action en journées d’action et que les syndicats aillent vers une manifestation nationale à l’Elysée.