Le CHSCTD (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail Départemental) de l’Education nationale de l’Allier s’est réuni ce vendredi 28 juin 2019.

Cette réunion, où les syndicats de la FSU étaient représentés par Céline Bourdier, Vincent Présumey et Valérie Bardet, a été marquée par deux faits : le grand nombre, plusieurs dizaines, de fiches Santé et Sécurité au Travail (fiches SST) remis au CHSCTD, et, bien entendu … la canicule.

L’on peut d’autant plus, dans ces circonstances, regretter que les membres du CHSCTD autres que les représentants syndicaux et notamment l’administration, n’aient pu y assister, M. Behara secrétaire général de l’Inspection d’académie représentant la Directrice académique.

 

Beaucoup de fiches SST exprimaient des situations de difficultés personnelles et familiales causées par la non satisfaction de demandes de mutation de collègues des écoles, qui les renouvellent depuis 2,3, 4…, 10, 12, 14 ans … La mise en œuvre concrète des affirmations administratives sur la bienveillance requise envers les rapprochements de conjoints et regroupements familiaux, par exemple, demanderait avant tout des créations de postes de fonctionnaires, ainsi que des barèmes prenant en compte la durée des demandes.

D’autres fiches nous ont permis d’intervenir sur les difficultés, atteintes et risques psycho-sociaux causés par une gestion des personnels se faisant de plus en plus « à flux tendus », ainsi que sur la nécessité de moyens envers les enfants les plus en difficultés et/ou les plus perturbateurs.

 

Concernant la canicule, c’est un véritable désaccord politique entre les représentants de l’ensemble des syndicats présents (FSU, UNSA, FO) et la position de l’administration, qui s’est fait jour. Celle-ci en effet préconise le « cas par cas » et l’appel au « bon sens » dans la gestion des situations.

Nous demandons au contraire des protocoles clairs, comme nos responsables ont été capables d’en pondre envers le risque terroriste, qui fixent notamment des seuils de températures au-delà desquels les enfants, mais aussi les personnels, doivent être libérés (une fiche SST signale « 46° dans les couloirs de l’école » …), protocoles se référant aux critères de santé publique et de droit du travail et ne laissant pas toute la responsabilité au bon sens réel ou supposé des uns et des autres. Et cela, nous le demandons instamment.

A moyen terme, l’abus architectural du béton, du goudron et du verre dans les constructions scolaires récentes doit avoir une fin …

 

FSU et UNSA, saisis par des collègues, ont soulevé la question du projet du Conseil départemental d’installer la Wifi dans la totalité de l’espace de tous les collèges.

Premièrement, l’intérêt pédagogique est tout à fait limité et discutable et le bon entretien et le bon fonctionnement du réseau informatique existant répondrait aux besoins en la matière.

Deuxièmement, il existe des pathologies liées aux ondes électromagnétiques et des collègues ou élèves en sont victimes ; cette initiative pourrait, littéralement, les interdire de séjour dans leurs établissements.

Et puis, si l’on veut être à la pointe et à la page, ne serait-il pas temps de s’apercevoir qu’il y a à présent assez d’écrans, et, pour être tout à fait exacts, qu’il y en a trop ?

Cette question, qui concerne le Conseil départemental, sera étudiée et rediscutée dans de prochains CHSCTD.

Au fait, la loi Dussopt dite de « transformation de la fonction publique » veut mettre fin aux CHSCT comme instances distinctes.