Le CTSD (Comité Technique Spécial Départemental) de l’Éducation nationale dans l’Allier, s’est réuni ce vendredi 21 juin au collège Émile Guillaumin.

En raison de l’affaiblissement sans précédent des instances de représentation des personnels, visant à casser le statut des fonctionnaires, qu’annonce la loi Dussopt dite de « transformation de la fonction publique », et en raison du départ anticipé du précédent Dasen, M. Vandard, le 1° juin (3° départ en juin d’un Dasen dans ce département depuis 2014), remplacé depuis quelques jours par Mme Suzel Prestaux, il revêtait un intérêt particulier, qui a conduit l’ensemble des représentants des syndicats de la FSU, titulaires et suppléants, à y prendre part : Valérie Bardet (SNUIPP), Vincent Présumey (SNES), Corinne Nadot (SNUIPP), Juliette Grand (SNES), Laure Gebel (SNASUB), Annabelle Pocaly (SNUIPP), et à souligner ces enjeux dans une déclaration préalable.

Un évènement notable s’est produit à l’ouverture de ce CTSD : une délégation de la majorité des collègues et de représentants de parents du collège de Cérilly, soutenue par le SNES-FSU, a demandé à rencontrer Mme la Dasen pour contester la fermeture d’une classe de 3° initialement prévue, qui aurait porté un coup à cet établissement en réduisant le nombre de divisions à une seule par niveaux. La Dasen est revenue sur cette décision et il y a donc toujours deux 3° à Cérilly.

Concernant le premier degré, le SNUIPP-FSU est intervenu notamment pour demander que l’on n’attende pas la rentrée pour prendre en compte les effectifs probables dans plusieurs écoles concernées par des « vigilances fermetures » qui ne devraient pas avoir lieu, en particulier sur la situation à l’école de Trevol. Nous sommes revenus aussi sur plusieurs situations dont celle de l’école Jean Moulin à Moulins (231 élèves à la rentrée dans des murs difficiles à pousser !), et Hauterives, signalant aussi que la fermeture l’an dernier d’une classe sur le RPI de La Ferté/Saint-Gérand avait conduit, comme nous l’avions annoncé (hélas) par avance, à des pertes nouvelles conduisant à leur tour au maintien d’une seule classe … de 31 enfants. Avec d’autres syndicats, nous nous sommes étonnés de la non publicité d’un quart de poste pour le « plan maths » attribué par « identification » (sic) faite par l’IEN.

Les mesures d’ajustements entérinées par la Dasen comportent principalement des ouvertures de postes prévisibles appelées « vigilance ouvertures » : dans les écoles en REP+ de Montluçon (Racine, Pergaud-Prévert), en REP à Lurcy, Sévigné Lafaye à Vichy, Liandon à Cusset, et à cheval sur les Coquelicots et les Clématites à Moulins. Un vote étant demandé sur ces ajustements, les représentants FSU, qui avaient voté contre le projet initial, ont refusé de prendre part au vote, les autres syndicats s’abstenant. Il y a donc, au solde de juin, 14 fermetures pour 11 ouvertures de classes cette année dans l’Allier, relative modération liée à la situation sociale explosive (cf. notre déclaration préalable), sachant que le risque d’une carte scolaire fortement régressive existe pour l’année prochaine, et que ce sont des ouvertures de classes en nombre qui seraient nécessaires.

Dans le second degré, la fermeture d’une 3° à Cérilly étant donc annulée, ont été annoncées 3 fermetures de divisions : 6° à Dompierre, Le Donjon, Anne de Beaujeu Moulins, et 4° à Cosne, et 2 ouvertures de 6° à Cusset et à Désertines.

L’ouverture à Désertines avait été demandée et annoncée comme inévitable par les personnels du collège dès le mois de février, alors que la répartition des réponses aux demandes de dérogations était à l’évidence « calibrée » sous l’égide du précédent Dasen pour l’éviter en restant sous le seuil de 30. Justement, la présentation des chiffres globaux des 6° : 2950 élèves hors Ulis et Segpa, 315 demandes de dérogations dont 285 satisfaites, a donné lieu à un échange sur les dérogations : visent-elles vraiment à l’égalité territoriale où sont-elles un moyen de mettre les 6° au « seuil » de 30 pour minimiser les ouvertures de divisions ?

Au collège Anne de Beaujeu, les chiffres, du jour même, étaient de 151 inscriptions prévues en comptant les dérogations accordées et la section Foot. On risque d’avoir une 6° à 31 élèves, ce qui serait une première depuis longtemps – la dernière fois qu’il a été tenté d’imposer cela, c’était au Donjon en 2014 et la mesure avait été retirée.

De même à Dompierre, la fermeture d’une 6°, annoncée au dernier moment, et la perte de moyens qui irait avec, pose de graves problèmes. Nous demandons donc à Mme la Dasen, d’ici le CDEN du 2 juillet, de revenir sur ces fermetures de division comme elle a su le faire dans le cas de Cérilly.

Le SNES-FSU a en outre informé Mme la Dasen et le CTSD de la possibilité sérieuse que les inscriptions nécessitent l’ouverture d’une 4° voire la réouverture d’une 3° au collège Jules Ferry de Montluçon, ainsi que de la demande qui avait en principe été transmise par le précédent Dasen d’une « rallonge » de 4,5 heures en français (alors que les personnels demandaient tout simplement que des heures-postes soient rétablies à la place des heures supp’ !) qui permettrait d’éviter des absurdités pédagogiques.

Le SNES-FSU a demandé si les moyens supplémentaires en HSE pour des activités thématiques dans des collèges ruraux (Lapalisse, Lurcy, le Mayet, Marcillat, Jaligny) étaient reconduits l’année prochaine : ils le sont.

Concernant les ULIS, deux nouvelles ouvertures : à Jules Vernes à Montluçon, envers laquelle le SNUIPP-FSU avait agi pour qu’elle soit confirmée les semaines précédentes, et Bellenaves.

Concernant les SEGPA la fermeture d’une division de 6° à Désertines, connue depuis le printemps, est malheureusement confirmée alors qu’elle va coïncider avec un départ en retraite non remplacé, le tout risquant d’affaiblir la SEGPA. Une ouverture en 5° à Varennes et en 6° et 4° sur le bassin de Vichy (établissement non encore précisé) sont actées.

Nous avions déposé une question diverse concernant les AESH, notamment l’inquiétude qui est la leur à chaque rentrée quant au fait de savoir avec un minimum d’anticipation quelle est leur affectation, pour quel horaire, avec quelles exigences envers l’élève handicapé – voila plusieurs années que nous demandons des bordereaux d’affectation. L’IEN ASH M. Douchet pris par une formation statutaire n’étant pas là, la FSU a fait la proposition suivante : que le groupe de travail départemental AESH qui s’est réuni une première fois le 9 mai dernier soit réuni à la rentrée. Ceci nous permettrait de saisir les services des questions et inquiétudes, voire alertes, qui peuvent survenir, dans de meilleurs délais, et d’avoir une vision d’ensemble de la manière dont commencera la prochaine année scolaire pour l’ASH.