Le congrès départemental de la FSU Allier constate l’importance croissante du nombre de mineurs non accompagnés arrivant dans l’Allier. Ces jeunes ont besoin d’une formation, générale ou professionnelle. Le seul type de formation qui leur est généralement accordé est professionnel, en LP ou en apprentissage, mais ces formations et ces offres d’emplois se voient souvent interrompus de manière inique lorsqu’ils sont déclarés majeurs.
Le respect des droits humains, de la Convention internationale des droits de l’enfant dont la France est signataire, et les missions de l’école publique, exigent de toutes autres modalités d’accueil.
Les mesures présentées par le président de la République au journal Valeurs actuelles dont le détail a été donné par le premier ministre le 6 novembre dernier, vont en sens inverser du respect des droits. En particulier, la décision de supprimer l’aide médicale d’État aux demandeurs d’asile à leur arrivée, moment où beaucoup ont au contraire besoin, en urgence, d’une telle aide, est d’une violence insupportable. Irresponsable, cette décision comporte en outre des risques épidémiologiques.
La FSU Allier souhaite faire prendre conscience à tous les personnels de l’enseignement public et des services publics ayant à voir avec l’aide aux populations de l’importance de cette question démocratique et humaine. Elle appelle ses syndiqués, les personnels et les citoyens à apporter aide et soutien au Réseau Éducation Sans Frontières dont la place, dans l’Allier, est centrale et incontournable pour la défense des jeunes migrants et donc pour le droit à l’école et à la formation pour tous les jeunes.