ALERTE.

Au moment où le gouvernement ose faire croire qu’il combat la précarité en renvoyant 140 000 contrats aidés au chômage, il introduit les contractuels dans les écoles !

Le SNUIPP-FSU 03 a appris ce matin (18 septembre) que les services de l’Inspection académique démarchent les listes complémentaires du dernier concours de Professeurs des écoles pour en embaucher 6 comme contractuels.

L’entrée de contractuels enseignants dans le premier degré est une atteinte inacceptable au service public d’éducation que l’Etat doit assumer avec des personnels fonctionnaires, correctement recrutés et formés !

Le statut des enseignants n’est pas négociable. Nous refusons que la recherche d’économies se fasse sur le dos des élèves et de leurs enseignants.

Cette « innovation » permettrait d’introduire le recours à des contractuels en CDD, licenciables, embauchés provisoirement, sans formation ou avec un minimum qu’on ne peut appeler formation, dans les écoles.

C’est une atteinte à l’école publique, à sa qualité, à ses missions, c’est du mépris pour le métier, pour les collègues qui seraient ainsi embauchés, et pour les listes complémentaires proches de l’admission directe au concours auquel on imposerait cette situation.

Jusque là, la liste complémentaire servait à recruter des stagiaires pour remplacer des collègues démissionnaires mais était aussi ouverte lors de manque de personnel. C’est ce qui a été fait cet été encore avec 13 recrutements sur liste complémentaire dans l’Allier. Celle-ci n’étant pas épuisée, rien ne s’oppose à sa réouverture.

Nous sommes en effet dans un contexte de besoins tendus en matière notamment de remplacements. Cependant l’Allier n’est pas déficitaire en personnel et il n’y a pas de postes non pourvus ! Dans ces conditions, la seule explication à ces recrutements précaires est une logique comptable de recrutement à bas coût. Et peut-être des consignes politiques gouvernementales ?

Toute la FSU, qui combat la précarité en défendant les personnels précaires (contractuels, vacataires, contrats aidés, AED, AESH) tout en revendiquant la création de postes statutaires répondant aux vrais besoins et la négociation des modalités de titularisation, refuse ce pas en arrière.

Un tel pas en arrière est la marque de fabrique, la signature du programme de ce gouvernement : au chômage les contrats aidés, des contractuels pour faire la classe !


Nous demandons au nouveau Directeur académique de l’éducation nationale d’embaucher les listes complémentaires en tant que stagiaires et de ne pas introduire le recrutement de contractuels dans les écoles.

Nous appelons les personnels à la grève le 21 septembre et le 10 octobre, pour les droits sociaux, pour le service public, pour l’école.