Ce dimanche 19 octobre, avec la plupart des autres organisations syndicales de l’enseignement public et les parents d’élèves FCPE, nous étions plus de 80 000 dans les rues de Paris, sans aucune exagération, et, disons-le, très majoritairement sous les banderoles et drapeaux de la FSU.
Ce beau succès, obtenu dans les tous derniers jours de préparation, s’explique simplement : les gens ont senti une certaine unité, et ont vu la possibilité de se grouper, de manière centralisée, contre ce que fait le gouvernement.
La « crise » prévisible et prévue déferle et sert d’alibi universel. Pendant que l’on socialise les pertes des banquiers, lignes de crédit et carnets de commandes se tarissent. La protection de la majorité contre les effets d’un système dans lequel elle n’est pour rien devrait être la première préoccupation : hausse des salaires, retraites, pensions et minima sociaux, blocage des prix alimentaires et des loyers, baisse des impôts indirects sur les biens de consommation courante et les carburants …
Il n’en est naturellement pas question pour nos gouvernants !
La défense et l’amélioration des services publics et de l’école publique et laïque sont au premier rang de cette nécessaire défense sociale. La FSU Allier se sent pleinement solidaires des gardes forestiers et agents des Eaux et Forêts qui ont manifesté le 14 octobre dernier, de toute la France, à Cérilly. Rendons-nous compte : le gouvernement estime qu’il n’y a pas assez de bois dans l’Allier pour justifier la présence d’une agence départementale des Eaux et Forêts !
Même raisonnement partout. Le préfet de Région nous l’a dit et répété avec franchise et clarté, en une phrase qui n’est pas un dérapage, qui est parfaitement assumée : « Ce n’est pas pour réformer que nous supprimons des postes, c’est pour supprimer des postes que nous réformons. »
Pourquoi ne serait-il pas possible de se mettre en grève tous ensemble, de tous les secteurs, le même jour, pour la défense de la société contre ses incendiaires ?
Les salariés belges, de l’industrie comme des services publics, qui sont pourtant plus divisés encore que nous entre organisations syndicales et clivages linguistiques, l’ont fait, avec succès, le lundi 6 octobre !
Le problème est au sommet, pas à la base, pas à notre niveau.
Mais ça commence à bien faire.
Nous le voulons, nous devrons le mettre en œuvre, ce Tous ensemble !
A bon entendeur …
Vincent Présumey, secrétaire départemental.