Ce jeudi 6 mai se tenait au lycée Banville de Moulins une cérémonie d’hommage à Samuel Paty, ancien élève du lycée, qui fut émouvante, en présence de ses parents. Les consignes liées à la situation sanitaire n’ont malheureusement pas permis d’en faire un moment ouvert à tous les personnels et élèves, comme en novembre dernier.

A cette occasion, M. le ministre J.M. Blanquer était présent.  Nous avons appris cela « par la bande » mardi, et signalé aux autorités académiques que nous n’aurions de toute façon, étant donné la nature de la cérémonie, pas appelé à manifestations ou actions diverses, par ailleurs justifiées. Nous avons demandé un rendez-vous et une rencontre avec M. Cyrille Colleate, conseiller numérique du ministre, a été possible en préfecture à 10h. La FSU était représentée par Vincent Présumey et Juliette Grand. Les fédérations de l’EN de la CGT et de FO étaient également présentes.

La FSU lors de cet entretien est intervenue prioritairement sur 3 sujets : la carte scolaire – nous avons remis au conseiller ministériel la lettre ouverte envoyée au ministre le 5 février dernier, à laquelle une réponse était annoncée -; le problème de la « spécificité » académique du calcul des salaires des AESH, sujet qui semble avoir été pris avec sérieux ; le fait que la vaccination des personnels a commencé de fait dans ‘la débrouille » et les inégalités les plus diverses, et qu’une décision gouvernementale ouvrant droit à vaccination de tous les personnels de l’enseignement public s’impose.

Sur ce sujet, il est intéressant de noter que M. le conseiller a expliqué que la décision relevant d’abord du conseil de défense puis du gouvernement, avec des « risques de débats corporatistes faisant surenchères entre ministères », il n’est pas plus mal en attendant que nous (personnels, syndicats) incitions à « organiser la débrouille ». Certes – et nous le faisons déjà, mais ceci interroge sur le fonctionnement de l’État. Un certain discours, qualifiable de discours de modestie et relativement nouveau pour nous, semble se frayer son chemin : le ministère au centre aurait été un peu myope parfois l’an dernier, aurait fait montre d’excès d’optimisme, et il y a des changements de perception devant se faire dans la durée … Sans doute, mais attention à ce que le résultat ne soit pas toujours le même : on répare en bas les ordres, contre-ordres et oublis d’en haut, et à ce que la difficulté sanitaire n’excuse tout, concernant par exemple l’état de la médecine du travail dans notre secteur !

Une partie des échanges de ce matin a porté sur la question des moyens dans le premier degré sur l’Allier, qui, par quel bout que l’on prenne la question – fermetures/ouvertures, besoins de remplacements, Rased, demandes de mutations, prise en compte de la ruralité- conduisent à l’évidence : il ne faut pas moins de postes mais nettement plus.

Nous avons également, de concert avec la CGT, demandé la levée de l’obligation à quitter le territoire adressé à la famille Sargsyan dont les enfants sont scolarisés sur Montluçon.