La loi de « transformation de la fonction publique » votée en première lecture à l’Assemblée nationale le 28 mai, dont la discussion devrait commencer au Sénat le 18 juin, devrait, pour le gouvernement, être votée début juillet.

Recours au contrat plutôt que recrutement par concours, casse des Commissions Administratives Paritaires (CAP) dont l’existence, lorsqu’elle est étayée par des syndicats nationaux représentatifs comme ceux de la FSU, est la garantie historique n°1 des principes républicains contre le clientélisme, la gabegie, le piston, « renégociation » forcée du temps de travail dans la Fonction publique territoriale … cette loi a une importance centrale.

Le 12 juin à Paris la FSU organise un débat, pluraliste, pour la défense des principes républicains du service public. (9h 30 Maison de la Chimie Paris).

La loi dite « Blanquer » va avec elle. Les personnels des écoles peuvent constater le recul du rôle des CAP dans leur affectation alors que les suppressions de postes bloquent le mouvement, problème criant dans l’Allier, où l’ambiance institutionnelle tourne à la panique. Ils peuvent aussi constater une circulaire de rentrée où on leur explique par exemple qu’en maternelle il faut « éviter d’asseoir tous les élèves par terre » : ces préoccupations faussement … terre à terre de M. Blanquer exhibent la dérive autoritaire et ubuesque qui nous menace toutes et tous.

Le SNUIPP-FSU, réuni en ce moment même en congrès, lance un appel à la profession : grève le jeudi 13 juin où se réunit la commission paritaire mixte Assemblée nationale-Sénat supposée accoucher du texte définitif de la « loi Blanquer ». Nos camarades du SNUIPP-FSU 03 ont le soutien de toute la FSU dans une bataille qui concerne toute l’école publique, tout le service public.

Dans le second degré, le 29 mai dernier, le SNES-FSU a demandé une rencontre au ministre au vu des remontées de consultation des collègues favorables à une grève le premier jour du Bac (17 juin) dans certains établissements, en vue d’un minima de « signes d’ouverture sur les rémunérations comme sur la réforme du lycée et du Bac ». Réponse du ministre : pas de rencontre, pas d’ouvertures, mais de mâles déclarations péremptoires et menaçantes,  « quoi qu’il arrive tout le monde sera à son poste le 17 juin ». Rêve-t-il de réquisitions alors que, nous le savons bien, une telle menace crève le cœur des collègues qui la font ?

Prenant leurs responsabilités, l’ensemble des syndicats enseignants du second degré de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP) et avec eux le SNALC et les syndicats affiliés à la CGT et à Solidaires (à cette heure) appellent à la grève le lundi 17.

Dans l’Allier nous ferons le point sur cette question lors des réunions des instances départementales du SNES puis de la FSU, ce vendredi 7 juin, sur comment marquer le coup le plus efficacement possible.

Casse du statut des fonctionnaires, loi Blanquer, réformes du lycée, du Bac et du Bac pro, forment un tout que prolonge la dérive inquiétante vers des pratiques injonctives et autoritaires, terreau de toutes les dérives. Nous sommes et nous serons les gardiens du service public, garant de l’égalité des citoyens et de la réalité des droits humains. Le Tous ensemble pour ces principes, ces droits et garanties doit s’imposer. Que ce mois de juin y contribue.

Vincent Présumey, pour la FSU Allier.