Le CDFD de la FSU de l’Allier, constate la nette détérioration de la situation des services publics, de l’école laïque et de leurs personnels.
C’est ainsi que le président de la Région Auvergne, appliquant par anticipation l’ « acte III de la décentralisation », ferme deux lycées en quinze jours, dont le lycée agricole de Lapalisse dans l’Allier, tout en finançant des formations en alternance au lycée privée du Mayet dans le même domaine.
Il ne se passe pas un jour sans que des « économies sur la dépense publique » ne soient brutalement annoncées. Nos salaires sont bloqués et baissent dans les faits, les retraites et pensions sont à nouveau gravement menacées d’un nouveau recul, et l’annonce de l’abrogation de la journée de carence à l’encontre des fonctionnaires a certes été obtenue, mais pour la prochaine loi de finance et donc pas avant la fin de l’année !
Dans notre département, les écoles primaires publiques subissent l’équivalent de 10 postes en moins, ce qui représente au final le plus grand nombre de fermetures de postes devant élèves depuis des années, et les collèges perdent encore des postes malgré une dotation officiellement en hausse, dont la majeure partie est gelée pour payer les contractuels admissibles annoncés suite au concours supplémentaire de recrutement …
La très grande majorité des communes de notre département a refusé d’appliquer la « réforme des rythmes » à la rentrée prochaine, se plaignant de l’absence de moyen et de l’autoritarisme par lequel on entend leur faire assumer des missions qui ne sont pas les leurs.
Nous nous adressons à la FSU dans son ensemble, sa direction et les autres sections départementales.
La réussite de la manifestation du 6 avril exige que nous apparaissions clairement comme en phase avec ces préoccupations et en opposition avec la politique suivie en train de s’aggraver.
Le III° acte de la décentralisation constitue le contenu concret essentiel et réel de la loi Peillon qui n’a strictement rien à voir avec une quelconque « refondation de l’école ».
Notre congrès national a estimé qu’en effet, cette loi n’est pas une loi de refondation, il a demandé la réécriture du décret sur les rythmes, s’est opposé au III° acte de la décentralisation.
De plus, la logique de la décentralisation (pouvoir régional, projets éducatifs territoriaux, économies de dépense publique à tous les niveaux) est en parfaite cohérence avec la logique de la loi en préparation qui transcrirait l’accord scélérat sur le marché du travail (prévalence des accords d’entreprise sur la loi, chantage à l’emploi pour imposer baisse de salaires, hausse du temps de travail et plus de flexibilité, licenciement pour qui refuse la mobilité forcée).
Il faut tirer les conséquences de la réalité de manière syndicale et indépendante et exiger le retrait de la loi Peillon. Cela renforcerait la FSU et au delà, tous les personnels de l’enseignement public et de la fonction publique et l’ensemble de l’action syndicale.