Au plan épidémique l’Allier passe au « rouge » ce vendredi 6 novembre, ce qui était tout aussi prévisible que la « seconde vague », qui va être pire que la première, au niveau national.

Combien de temps le miracle officiel de l’absence de contagion dans les établissements scolaires va-t-il tenir dans ces conditions ? de partout remontent des constats indignés et/ou accablés : le protocole Blanquer, c’est souvent pas-de-protocole !

La montée de l’indignation et les réflexes d’auto-défense sanitaire devant cette gabegie, répercutée notamment par le SNES-FSU avec « balance-ton-protocole », et par le SNUIPP-FSU, a conduit les syndicats de l’Éducation nationale à appeler à une grève sanitaire le mardi 10 décembre (FSU, CGT, FO, SNALC, SUD, FAEN ; dans l’Allier le SE-UNSA appelle).

Jamais grève n’aura été aussi DÉFENSIVE. Les errements permanents combinés à l’autoritarisme ministériel sont un danger sanitaire.

Dans l’Allier, de telle école où le manque (annoncé) de remplaçants conduit à brasser largement les élèves, à tel collège où le protocole c’est « pas-de-protocole » et pas de nettoyage de beaucoup de salles, sur plusieurs semaines, par manque de personnel, sans parler des livraisons des nouveaux masques (pas Dim …), 3 ici ou 6 ailleurs quand ils arrivent à temps, aux dédoublements de classes qui ont commencé à s’imposer au lycée Albert Londres et en Secondes à Paul Constans, les situations sont fort inégales.

Nous exigeons maintenant, pour cause de danger sanitaire immédiat, 1) la généralisation des dédoublements, 2) des réorganisations de la restauration évitant les brassages et assurant les distanciations, c’est là le grand minimum.

Là-dessus, M. Blanquer annonce à la presse qu’il va à nouveau alléger le Bac et faisant passer les évaluations communes de début 2021 en contrôle continu (quid de celles de mars-avril ?).

Encore une annonce désordonnée, après avoir prétendu qu’en lycée la norme est en dessous de 30 élèves par classe alors qu’elle est à 35, que les personnels ont été « choyés » (sic !), et après avoir littéralement saboté les hommages nécessaires à Samuel Paty le lundi 2 novembre (nous y reviendrons dans un autre article).

C’est aussi pour cela, la grève du mardi 10 décembre : ALERTE SANITAIRE et ASSEZ d’ÊTRE CHOYES PAR BLANQUER