La grève de ce 1° février 2024 a touché près de la moitié des personnels d’enseignement de l’Éducation nationale, dans l’Allier comme ailleurs. Ce fut la première mobilisation nationale de salariés, avec nos formes d’organisation : grève, assemblées des personnels, manifestations, délégations, face au gouvernement Macron/Attal/Darmanin/Oudéa-Castéra – qui, répétons-le, n’est pas une erreur de casting, c’est bien là le problème !

L’onde de choc a commencé à toucher la jeunesse. Au LEM de Montluçon ils ont fait leur piquet, en disant « Non aux uniformes, au SNU, soutien à nos profs grévistes ». Honneur à eux.

Au LP de Varennes, les collègues ont appris par la presse que leur lycée serait candidat à la « tenue unique » : autant dire que ça ne saurait se passer comme ça !

Une grosse centaine de personnes, pas seulement de l’enseignement, se sont retrouvées devant l’Inspection d’académie. La FSU, représentée notamment par les drapeaux du SNES, du SNUIPP, du SNEP et les drapeaux verts du SNETAP, tient à saluer la présence notable des camarades de l’UD CGT et de l’UL de Moulins, et celle des parents, collègues et enfants de l’école Jacques Prévert d’Yzeure menacée d’une fermeture de classe.

Une délégation composée des représentants FSU, CGT, UNSA, FO, SUD, et d’un représentant des Lycées professionnels, a été reçue. Md. la Dasen n’a pas souhaité recevoir en même temps des représentants des parents et personnels de l’école Jacques Prévert, mais nous prenons bonne note qu’elle entend les recevoir s’ils en font la demande, au plus vite.

Nous avons bien entendu abordé, souvent avec précision, l’ensemble des problèmes qui nous rassemblent : le refus du prétendu « choc des savoirs », la hausse des salaires, les conditions de travail, notamment. Il a été indiqué qu’un IEN du secteur de Vichy a entendu « intimider » des collègues d’une école où des panneaux contre une fermeture ont été accrochés par les parents. Il a été répondu que cette initiative ne venait pas de l’Inspection d’académie.

Les réponses apportées ont repris les orientations ministérielles, tout en faisant le constat de l’absence de circulaires sur bien des points médiatiquement annoncés, de l’organisation des LP au théâtre et  à l’histoire des arts dont le président a eu la révélation lors d’une conférence de presse. Un cycle de réunions au niveau des sous-préfectures est annoncé pour la carte des formations dans les LP, dont la compétence relève de la région académique.

Conclusion : ce fut un clair coup de semonce, rien de plus et rien de moins. Il nous permet d’envisager d’agir tous ensemble pour la défense de l’école publique et des statuts des personnels contre le « choc des savoirs », la loi de transformation de la fonction publique et la contre-réforme des lycées pro, notamment, dont nous demandons le retrait ou l’abrogation.