Ce pouvoir devient-il fou ? Violences, purges administratives … et hostilité envers les enfants, envers la jeunesse, envers l’avenir ! Qu’on en juge : au moment où le premier ministre prétendait calmer les plus de 45 ans en leur annonçant que ce sont les plus jeunes qui paieront, Mme la préfète de l’Allier faisait exécuter l’expulsion de Mme Ertas.

Mme Ertas est venue avec un visa de tourisme pour pouvoir exercer son droit de femme de choisir son conjoint et l’épouser. Celui-ci emploie 8 salariés dans la maçonnerie. 3 enfants sont nés. Le regroupement familial devrait aller de soi tant au regard de la loi que de l’humanité la plus élémentaire. Il y a danger à renvoyer cette maman en Turquie. Nous avons vu son petit de 2 ans, qui l’a vue embarquée, kidnappée, la réclamer. Mme la préfète a décidé de piétiner l’interprétation républicaine de la loi, la convention internationale des droits de l’enfant, les droits humains, les droits des femmes. Mme Ertas a dit à son mari au téléphone qu’elle a été blessée par les menottes et les liens qui lui ont été infligés par la bande armée en uniforme agissant sur ordre de l’État français.

Mardi prochain à l’appel du Comité de grève de l’enseignement public de l’Allier constitué en AG occupant l’Inspection d’académie mercredi 11, les personnels, les envoyés des AG dans les bahuts de tout le département, des secteurs en gréve sur Moulins, seront devant la préfecture où est censé se tenir le CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale) à 9h 30, avant la manif interprofessionnelle. Hé bien ce sera aussi pour ça !

Et nous nous retrouverons le lendemain.

Voici le communiqué fait dans l’urgence par RESF Allier auquel s’associe la FSU :

La jeune mère kurde de Moulins a été expulsée en Turquie

L’intérêt supérieur de l’enfant n’a pas été respecté .

Les explications, plaidoyers, interventions, n’ont ouvert aucun dialogue avec la préfecture qui a signé l’obligation à quitter le territoire  pour cette jeune mère de famille . Ce mercredi 11 décembre  elle donc montée , forcée par la police dans l’avion qui l’a emmenée  en Turquie seule, arrachée à ses enfants de 6 ans  4 ans  2ans  et à son mari qui a pourtant une carte de résident en France et participe à la vie économique  avec son entreprise de maçonnerie.

Les associations s’insurgent : comment peut on renvoyer en ce moment une jeune Kurde  en Turquie. ? Comment peut on séparer de force une mère des ses enfants ?

Toutes ces souffrances et ce coût –(en moyenne 12 000 euros pas expulsion)   pour une simple difficulté sur une procédure administrative de demande de regroupement  familial

Pour tous les soutiens de la famille ERTAS  la colère a supplanté l’incompréhension. Les démarches pour la faire revenir au côté de ses enfants et de son époux sont nécessairement en cours ..

RESF 42 rue du progrès  Moulins  FB resf 03