Pari réussi  pour le Comité départemental de défense de l’école publique : une soixantaine de participants, accueillis par le maire, les conseillers, l’Amicale laïque et des habitants d’Autry-Issards, dans leur école, jouant ainsi son rôle de centre de vie démocratique et laïque malgré la volonté de l’Etat de la supprimer – qu’elles et ils soient remerciés.

L’Association des Maires de France et l’Association des Maires Ruraux représentées par J.M. Dumont, maire de Tronget, Véronique Pouzadoux, présidente de l’AMF, s’étant excusée, de même que Jean-Louis Perrichon, président de l’AMR, Bernard Pozzoli, conseiller départemental, et Jean Malot, pour l’ASRP (élus socialistes et républicains). Les maires du bocage bourbonnais en force : Autry bien sûr, et Franchesse, Saint-Menoux, Noyant, Tronget, Cressanges (ces deux derniers également conseillers départementaux), Buxières, Saint-Hilaire, Saint-Plaisir, un adjoint de Souvigny. Le député de Moulins représenté par son suppléant l’ancien député Jean-Paul Dufrègne. La FSU, la CGT, Solidaires, la Confédération paysanne. Une représentante des défenseurs de l’école publique du Chautay, dans le Cher voisin. Le Collectif de Lutte des Archéologues d’Auvergne. Et … des gens (dont quelques uns de moins de 5 ans !).

Le plus important, c’est qu’au fur et à mesure que la discussion s’est poursuivie, elle se prolongeait car certain.e.s avaient envie d’intervenir, de manière parfois émouvante et toujours vivante, comme la représentante du Chautay ou une ancienne professeure d’école d’Autry. Une discussion riche et dense, montrant un peuple qui a les compétences et qui se sait pris pour non-sachant par les « hauts responsables ». Il fut question de carte scolaire, de pédagogie, d’évaluation, de l’école inclusive – 78 notification d’AESH non satisfaites !-, de démocratie, de transports scolaires, du bâti, de l’amiante, du radon, du questionnaire adressé aux personnels par nos syndicats, du rôle des élus, des libertés communales, de la menace des écoles privée hors contrat « Stérin », des enfants, de l’avenir …

Comme l’a souligné au passage J.P. Dufrègne, nous sommes aussi producteurs d’idées et de réflexions qui dessinent non seulement ce que nous défendons, mais ce que nous voulons : plusieurs textes furent distribués, malgré l’insuffisance du nombre de photocopies : la contribution envoyée par J.L. Perrichon sur l’école rurale, l’intervention de B. Pozzoli au conseil départemental qu’il nous a communiquée, la réaction détaillée aux propos de M. le Préfet sur l’école parue dans La Montagne, par V. Présumey pour la FSU, et – en avant-première, nous la publierons demain -, la déclaration de la FSU, de la CGT-Educac’tion, de SUD-Education, de l’UNSA-Education et de la Confédération paysanne suite aux propos diffamatoires de M. le maire de Saint-Pourçain à l’encontre de V. Présumey.

Le constat politique résultant de cette assemblée, c’est que le débat de fond sur la carte scolaire est engagé dans l’Allier dès maintenant. En effet il y a d’une part ce que nous discutons et produisons, et maintenant la montée en première ligne, apparemment et en pleine crise politique et de régime au plan national, de M. le Préfet, par son interview à La Montagne déjà signalée, ses propos à l’Assemblée générale des Maires ruraux (résumés ainsi par des élus divers de bords différents : « il va y avoir la guerre, des écoles vont fermer et fini les subventions » !!!), son initiative de réunir, le 6 novembre, DASEN, Président du Conseil départemental, de l’AMF et de l’AMR, et sénateurs (mais pas les députés apparemment …), sur la carte scolaire …

Un CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) devrait se tenir le vendredi 14 novembre après-midi. Nous avons décidé

1°) d’un rassemblement contre les cartes scolaires assassines ce jour là, rassemblement qui aurait lieu de toute façon devant la préfecture si la crise politique nationale conduisait à un report du CDEN,

2°) de préparer une charte de doléances commune aux syndicats, aux élus et à leurs associations, aux parents, aux amis de l’école publique, pour ce jour là, défendant « la petite école ouverte sur le monde » comme l’a dit une intervenante, les écoles communales et de quartiers combinées aux réseaux du service public et du monde associatif laïque,

3°) de poursuivre par des assemblées locales à Moulins, Vichy et Montluçon voire plus.

Il faut bien qu’ « en haut », ils comprennent que ce qui se passe depuis des années vers mars-avril après les mauvaises annonces de fermeture va maintenant se passer pour anticiper et prévenir, dés cet automne. Le printemps commence cet automne !

Dans notre département, dans nos communes, l’école publique pour toutes et pour tous vit, l’école publique vivra !