Voici l’intervention faite au nom de la FSU Allier, ce matin 18 mars 2017, au rassemblement de commémoration du début de la Commune de Paris, tenu à Commentry :
Le 18 mars 1871 le peuple, femmes et hommes, des faubourgs Nord-Est de Paris, s’insurgeait pour préserver les armes de la garde nationale, et commençait la Commune de Paris, celle que l’on appelle la Commune, tout simplement.
Ce peuple voulait des armes pour imposer la démocratie, le suffrage réellement libre, les droits sociaux et la République sociale, laïque et démocratique, l’association internationale des Républiques, programme que la Commune a légué en héritage au mouvement ouvrier.
Le syndicalisme indépendant est partie prenante de cet héritage. Sans lutte pour la démocratie, il n’y a pas de syndicalisme indépendant, et le syndicalisme n’est plus le syndicalisme s’il n’est pas indépendant : indépendant envers le patronat, envers l’Etat, envers tous les partis, toutes les églises et toutes les sectes, ce qui signifie que s’il ne suffit pas à tout, il se suffit pour la défense quotidienne des intérêts matériels et moraux des exploités, sans qu’aucun sujet ne soit tabou dans le syndicat.
En cela, nos racines, celle du syndicalisme dont hérite la FSU qui reconnaît droit de tendance et liberté de discussion, sont ancrées dans la Commune. Remarquez bien une chose : on ne nomme pas de chef, on dit la Commune. Rossel, Delescluze, Varlin, Vaillant, Elisabeth Dimitrieff, Louise Michel et tant d’autres, sont la Commune. Ni Dieu, ni César ni tribun, et le pluralisme dans le combat commun, la diversité des tendances et des courants, assumée, vitale : sans elle pas de démocratie, sans la démocratie, pas d’émancipation, laquelle sera celle des travailleurs eux-mêmes, ou ne sera pas.
La voila, l’actualité de la Commune, en ce 18 mars 2017.