Voici le texte d’orientation adopté par le conseil fédéral départemental de la FSU de l’Allier réuni le mercredi 22 novembre 2017.

Nous avons décidé de l’envoyer à la direction de la FSU, aux autres sections départementales et au conseil fédéral Auvergne-Rhône-Alpes de la FSU, et de le rendre public via notre site.

La situation sociale est caractérisée par les coups que portent l’exécutif et le patronat : ordonnances contre le code du travail ouvrant la voie aux attaques contre le droit aux études, la sécurité sociale, les retraites, les services publics et les fonctionnaires. Sauf quelques reculs partiels et, dans ces conditions, précaires (transports routiers, ports et docks), ces coups portent. C’est un fait que l’exécutif Macron-Philippe ne dispose pas d’une base sociale solide dans le pays et que la crise politique et la crise de régime affleurent, mais ceci les porte justement à la rapidité dans l’attaque.

Dans cette situation, et malgré les retards à appeler franchement et fortement aux mouvements interprofessionnels contre les ordonnances, la FSU a tenu sa place nécessaire : à la fois avec les confédérations CGT et FO pour la défense du code du travail et de tout le salariat, en force motrice de l’unité dans la fonction publique, ainsi que de l’unité des organisations de retraités, ceci comprenant aussi le maintien et l’animation de la FGR-FP.

La défense corporative des personnels par les syndicats nationaux et l’action fédérale intersyndicale vont de pair et se renforcent mutuellement, donnant sa place irremplaçable à la FSU.

Mais il faut être conscient de l‘épuisement des journées d’action à répétition compte tenu de la faiblesse des résultats. Dans ces conditions, de nouvelles journées analogues dans l’immédiat ne sont pas souhaitables pour la mobilisation des personnels, beaucoup de syndiqués et de militants estimant qu’il vaudrait mieux frapper un grand coup que de faire des journées dispersées.

Le moment présent appelle une campagne concentrée d’explication, d’agitation – réunions, conférences de presse, initiatives diverses – et de syndicalisation, pour expliquer la cohérence dangereuse des mesures gouvernementales.

Cette campagne doit faire toute leur place aux questions de difficultés professionnelles, souffrance au travail et santé et sécurité au travail.

Elle doit porter notamment sur :

- l’éclatement des droits des salariés entreprises par entreprises,

- le blocage du point d’indice, la mise en cause des mesures actées précédemment via le PPCR, journée de carence, la hausse de la CSG, la précarisation pourvuivie au lieu de création de postes statutaires, et donc au total la recherche de la baisse des salaires réels et des retraites et pensions, notamment dans la fonction publique,

- l’amorce gravissime de l’étatisation de la sécurité sociale,

- la sélection à l’entrée à l’université qui implique le renoncement à donner les moyens de la formation des jeunes dans l’enseignement secondaire, dans les voies générale mais aussi professionnelle et technologique, avec un véritable service public de l’orientation.

L’objectif de cette campagne d’explication doit être de préparer la « contre-attaque » qui ne devra pas esquiver la nécessité de généraliser et de centraliser les actions. Il faudra donc aller dans cette seconde {{}} étape vers un appel franc à la grève la plus unitaire possible contre la baisse des salaires réels et la destruction des droits, dont le droit aux études choisies et le statut des fonctionnaires sont des éléments centraux, en envisageant une centralisation nationale contre le gouvernement.