Comme décidé lors de notre dernier conseil départemental, la FSU de l’Allier a tenu une assemblée départementale au lendemain du second tour de la présidentielle. Les syndicats SNUIPP, SNES, SNETAP, SNUEP et les trois secteurs du département étaient représentés dans une réunion certes représentative de la diversité de la FSU, mais trop peu nombreuse eu égard à la situation, même si cela peut s’expliquer par la période de l’année ainsi, parfois, que par les engagements des uns et des autres.
Dans une première partie de l’après-midi nous avons envisagé les éléments du programme annoncé par le nouveau président :
–ordonnances pour appliquer rapidement et de manière autoritaire de nouvelles mesures aggravant la loi El Khomri : accords d’entreprises sur les salaires prévalant sur les conventions collectives et sur la loi, plafonnement des indemnités prud’hommales et regroupement des instances telles que Comités d’entreprises, Délégués du personnel et Comité d’Hygiène et de Sécurité.
soi-disant « baisses » d’impôts et de charges aboutissant à tarir le financement de la Sécurité sociale par le salaire socialisé et à priver les collectivités locales de toute marge de manoeuvre, avec de lourdes menaces sur la fonction publique territoriale.
125 000 fonctionnaires en moins,
à l’école, annonce de la possibilité pour les communes de sortir purement et simplement des « rythmes scolaires », pour les collèges de rétablir classes bilangues et langues anciennes, et promesse de 12 élèves par classes en CP en REP.
L’analyse de ces dernières « promesses » a montré, par la discussion entre les participants, ce dont il s’agit vraiment : non pas le rétablissement des heures d’enseignement supprimées tant dans le primaire que dans le secondaire, mais une autonomie accrue dans le cadre de laquelle, ça et là, telle ou telle « satisfaction » pourra être accordée, mais en passant à une nouvelle étape de l’éclatement du service public et de l’école laïque, celle qui aboutit au recrutement des personnels par les chefs d’établissements ou de circonscriptions.
Les promesses sur les 12 élèves par classe en REP et les rétablissements de classes bilangues et de langues anciennes ne peuvent se faire que par des redéploiements !
Il est donc essentiel de maintenir nos revendications concernant l’abrogation de la réforme du collège notamment, et d’expliquer cette logique, assez habile telle qu’elle s’annonce aujourd’hui, qui, sans nouvelle grande « réforme » tout de suite, veut poursuivre l’éclatement en prenant appui sur les contre-réformes précédentes.
Le maintien de l’unité syndicale CGT/FO/FSU/Solidaires contre la loi El Khomri et maintenant les ordonnances annoncées, pour l’égalité devant les services publics, leur défense et leur extension, est un point d’appui important.
Dans ce cadre il apparaît nécessaire de prendre des initiatives portant sur la démagogie sociale du Front National, permise et nourrie par les politiques des gouvernements successifs, notamment dans le cadre du collectif Visa (Vigilance Syndicale Antifasciste) dont font partie les unions ou sections départementales CGT, FSU et Solidaires.
Dans une seconde partie, nous avons discuté des principales actions en cours, revenant d’abord sur la carte scolaire, un sujet essentiel pour le SNUIPP-FSU mais aussi pour toute la fédération en ce qu’il touche à l’organisation territoriale avec de fortes retombées parmi les parents et la vie locale.
La FSU est la force initiatrice des actions contre les fermetures de classes et pour des ouvertures, mettant en cause la convention « ruralité ».
Les non-fermetures à Trevol et à l’école Pourcheroux de Commentry en témoignent, ainsi que l’espoir d’une ouverture à Louise Michel Montluçon, que l’intervention efficace du SNUIPP sur la répartition des heures à Cusset avec leurs retombées pour les Atsem. Actuellement se pose le problème d’une fusion d’écoles de fait, pour cause de manque de moyens de remplacement, entre La Ferté et St-Gérand de Vaux.
Cette bataille se poursuit donc, avec la proposition d’une conférence de presse commune avec FCPE, CGT, FO , SUD, rappelant les dangers de la convention « ruralité » et mettant en route un forum-débat départemental sur ce sujet à la rentrée.
De nombreuses informations ont été données par Jeannine Lavédrine sur l’importante activité menée au niveau des retraités, dans différentes instances. Nus y reviendrons dans un prochain article. Le congrès départemental de la Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique (FGR-FP) aura lieu le 1° juin.
Concernant les AESH, nous devrions recevoir des propositions de courrier provenant du cabinet d’avocat JL Borie portant sur les indemnités de déplacement et les retards d’envoi des feuilles de paie. L’assemblée a approuvé le principe de faire une demi-journée d’information syndicale en juin, avec le but d’agir pour éviter les difficultés de début septembre, et de former une équipe d’animation sur ce sujet autour de notamment des militants syndicaux AESH et/ou AED du SNUIPP et du SNES.
Dans la fonction publique territoriale le SNUTER-FSU vient à nouveau d’intervenir auprès du Président du conseil départemental et du Directeur adjoint des collèges sur les conséquences négatives de l’annualisation des horaires pour les agents des collèges. Un prochain article sur ce site donnera connaissance à tous de ce courrier et de cette action.
Stéphane Zapora a présenté des éléments d’information et d’analyse sur la nouvelle région, l’organisation régionale de la FSU, et les instances régionales, notamment le CREFOP (Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelle). Le CAEN (Conseil Académique de l’Education Nationale), où deux des représentants FSU viennent de l’Allier (Vincent Présumey et Stéphane Zapora), faute de quorum en raison de l’absentéisme des élus dans cette instance, ne s’est pas réuni le 10 mai (nous nous y étions rendus ..) et se réunira le 24 mai.
Tel est le bilan fourni de cette assemblée. Il montre que le syndicalisme indépendant est plus que jamais nécessaire. Le prochain Conseil départemental de la FSU se réunira le jeudi 15 juin après-midi.