Le CHSCTD (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail Départemental de l’Education nationale de l’Allier) se tenait ce jour. Outre le rapport de visite des représentants du personnel à l’Inspection d’académie, l’examen de fiches santé et sécurité au travail soulignant le drame des enfants à trouble grave non ou tardivement pris en charge, la diffusion des informations sur le site de l’Inspection et le calendrier des prochaines visites, un point a été fait par Mme la Dasen sur la situation épidémique, fournissant des chiffres qui méritent réflexion.
Du mardi 30 novembre au mardi 7 décembre, le nombre de cas positifs dépistés dans la journée parmi les élèves est passé de 11 à 57 alors que nombre de classes fermées est passé de 27 à 3. Ce paradoxe s’explique par la décision de ne plus fermer les classes à 1 cas positif, mais à 3, tout en testant plus largement – mais en refusant de passer au dépistage régulier et général que préconise le président du Conseil scientifique.
ll y a lieu de s’interroger sur le choix ministériel d’un « relâchement » sur les fermetures de classe au moment précis où les autres mesures nationales prises sont un durcissement, d’autant que les taux d’incidence par tranches d’âges sont les suivants (chiffres de l’Allier ; ceux de la France entière sont plus élevés mais dans les même proportions entre eux) : 0-2 ans 85,6 ; 3-5 ans 172 ; 6-10 ans 619 ; 11-14 ans 498 ; 15-17 ans 210 ; plus de 18 ans 252. Ceci compensé en partie par un taux de vaccination départemental élevé, y compris chez les 12-17 ans (93,1% ont au moins une dose).
Assurément, les personnels de l’enseignement public, les jeunes et les parents n’ont pas envie du tout de voir se reproduire les périodes de fermeture. Mais manifestement, la circulation du virus dans les lieux clos que sont les salles de classe est un élément important de la circulation du virus en général. Pourquoi faciliter relativement cette circulation là au moment précis de la « 5 vague » ? Cette question ne s’adresse pas tant aux autorités de santé qu’au brillant, sémillant et omniscient grand ministre de l’Ed’Nat’.