La FSU 03 et la CGT-Educac’tion 03 ont, dans leur déclaration préalable commune, rappelé que :

« Ce CSA-D a lieu le jour anniversaire de l’assassinat de notre collègue Samuel Paty, ancien élève à Moulins et enfant d’instituteurs de l’Allier. Et le jour de la rentrée de la présente année scolaire, dans le Cantal, notre collègue Caroline Grangean, victime de harcèlement lesbophobe, a mis fin à ses jours. Ces deux faits nous rappellent l’impérieuse nécessité, pour l’école de la République, de défendre ses personnels envers les idées meurtrières, qu’elles soient homophobes, islamistes, intégristes religieuses ou d’extrême droite. Cela alors que le vice-président des Etats-Unis, J.D. Vance, a déclaré « le professeur, voilà l’ennemi », et que l’école publique, la tradition républicaine et révolutionnaire française et l’histoire en tant que science ont été attaquées, à Moulins, par le spectacle organisé par l’extrême-droite et subventionné par les collectivités locales de « Murmures de la Cité ». Il appartiendrait à l’institution Education nationale de réagir à de telles attaques. A sa place, sont intervenus des enseignants et des syndicalistes désignés depuis à ce double titre comme cibles par l’extrême droite. L’État a le devoir de protéger ses agents contre toute forme de violence, harcèlement, discrimination, agissements sexistes et sexuels. Cependant nous ne pouvons que déplorer l’insuffisance tant des moyens que des droits actuels, et nous portons la nécessité d’agir concrètement dans nos écoles, collèges, lycées et services par des plans de formation ambitieux en termes de moyens et de temps. »

Le matin, la FSU était présente à l’hommage public rendu à Samuel Paty devant la médiathèque, et le lendemain son lycée, « le » Banville, lui rendait hommage.

Les éléments chiffrés donnés lors de ce CSA-D ont été publiés par la FSU-SNUIPP-03.

La FSU a à nouveau dénoncé le passage à 31 élèves par classes en collèges, avec ouverture à 32, et l’aveuglement choisi du rectorat sur la réalité des élèves inscrits, en augmentation, à l’école d’Autry-Issards, aveuglement politique visant à fermer, le tout assumé et signé dans le PV du précédent CSA-D où l’on apprend bien que, pour la DASEN de l’Allier, c’est maintenant à 32 élèves qu’il faut ouvrir en collège, et que, mieux encore, là où un poste a été supprimé les enfants n’existent pas.

Il y a tout lieu de s’inquiéter sur le discours pseudo-pédagogique développant un « narratif » selon lequel les petites écoles sont nuisibles à l’épanouissement des enfants (donc il faut les fermer !) et les petits collèges idem (donc il va falloir en fermer aussi !), sans oublier les élèves en situation de handicap auquel il faudrait une « adaptation » plutôt qu’une « compensation » (donc moins d’AESH !).

Ces discours ne sont rien d’autre que l’habillage idéologique d’un budget qui, s’il n’est pas modifié, sera, de manière totalement anti-démocratique, celui de milliers de postes en moins dans l’enseignement public !

Il est dans ces circonstances très important que, sur proposition de la FSU, tous les représentants syndicaux présents aient adopté un avis unanime contre le plafonnement des moyens en AESH du département de l’Allier à 279,5 équivalents temps plein, ce qui est d’ores et déjà catastrophique (près de 80 notification de la MDPH non satisfaites !).

Alors que l’Assemblée nationale est, de fait, en charge de ce budget, nous avons affaire à des représentants de l’Etat, préfecture et DSDEN, qui foncent droit dans le mur en klaxonnant « fermetures, regroupements, fermetures, regroupements ». Est-ce bien responsable ?

D’après des indications données en fin de séance, la prochaine carte scolaire serait abordée en CSA-D après le second tour des municipales (22 mars 2026) avec un CDEN dans la foulée, qui se replierai sur les vacances de Pâques en cas de boycott. Est-ce à dire qu’au nom de la « période de réserve » une carte scolaire sanguinaire serait tenue secrète le temps des municipales ? Hep, les hauts fonctionnaire d’autorité, vous vous rappelez qu’en démocratie vos mesures devraient dépendre du vote ?

Voila qui justifie notre travail avec les amis de l’école publique et les élus locaux réunis à Autry-Issards le 11 octobre dernier, et le fait que les manifestations pour la carte scolaire vont commencer et automne, et pas au printemps, dans l’Allier : non seulement parce que mieux vaut prévenir que guérir, mais aussi et surtout parce que la démocratie doit primer !

Il y a quand même eu UNE bonne nouvelle à ce CSA-D. La FSU avait posé les « questions diverses » suivants :

Est-il confirmé qu’aucune école privée hors contrat correspondant au projet du « Cours Zita » n’a contacté les services académiques, ni à Moulins, ni à Cressanges, ni ailleurs dans le département ? Réponse : pas de cours Zita.

Guillaume Senet, responsable des associations « Murmures de la Cité » et « Sophia-Polis », ayant déclaré, notamment dans Valeurs actuelles le 31 juillet 2025, et dans plusieurs sites d’extrême droite depuis, que « Murmures de la Cité »’ allait « proposer aux enfants, dès septembre prochain, des initiations pluridisciplinaires dans les écoles – équitation, escrime, théâtre, danses traditionnelles – que tant de familles n’ont plus les moyens d’offrit à la maison », les services académiques ont-ils eu connaissance de telles proposition, depuis la rentrée, dans des écoles et établissements publics ou privés, et si tel est le cas comment ont-elles été traitées ? Réponse : rien à signaler.

Donc, les fakes news de « Murmures » and co sont bien du bluff, et la lutte contre les ennemis de l’école publique, de la laïcité et de la République, a porté et doit continuer.