Le Comité Technique Spécial Départemental s’est tenu tout à l’heure à l’Inspection d’académie, dans une situation dominée par la pénurie de professeurs et d’autres métiers de l’enseignement public, devenue un problème national médiatique reconnu comme tel.

Carte scolaire écoles.

Mais voyons tout d’abord les mesures de carte scolaire. Nos interventions, notamment celle de Pierre-Mathieu Daviet (FSU-SNUIPP 03) sur l’école Léonard de Vinci, ont fortement contribué à l’attribution de deux moyens supplémentaires (pris sur les moyens de remplacement) sur les écoles des quartiers Sud de Moulins, l’un à Léonard de Vinci, l’autre aux Coquelicots.

Carte scolaire et questions relatives au second degré.

En collèges et lycées, Mme la Directrice académique a, répondant à une demande de la FSU, détaillé les compléments de dotation faits depuis juin : 8,5 heures à Bellerives, 8,5 heures à Commentry, 4,5 heures à Doyet, 3 heures au Donjon, 10 heures à Jean-Jacques Soulier Montluçon, 5 heures à Charles Péguy Moulins, 6 heures à Saint-Germain des Fossés, 8,5 heures au collège de Saint-Pourçain, 6 heures à François Villon Yzeure après pertes de deux divisions de 3° et d’une 6°, et 5 heures à Huriel après perte des 29 heures correspondant à une division de 6°.

Il a en outre été précisé que le poste d’infirmière à Lurcy-Lévis n’est toujours pas pourvu.

En lycée, les capacités d’accueil de la 1° STL à Paul Constans avaient baissé en juin de 32 à 20 élèves, et en cette rentrée elles augmentent de 20 places en 1° STMG et de 15 places en 1° Commerce-vente.

Nous avions en outre demandé un bilan des heures et moyens attribués pour « devoirs faits » en collège et un tableau de l’offre restante en allemand et en langue anciennes. Ce tableau sera prochainement transmis, nous a-t-il été répondu. Concernant « devoirs faits », le nombre d’heures attribuées hors REP est passé de 3966 en 2018-19 à 7830 en cette rentrée, après un pic lors du confinement Covid (8330 heures en 2020-21) ; en REP il est passé de 5693 heures à 5666 h. sur la même période, avec des variations moindres.

La FSU avait posé une série de questions concernant le recours aux contractuels dans le second degré et la situation concernant les postes non pourvus dans les CIO, parmi les agents comptables et gestionnaires, les infirmiers, les assistants sociaux, les chefs d’établissement. Sur l’ensemble de ces questions Mme la Directrice académique nous renvoie aux instances rectorales, le CTA devant se réunir dans la seconde quinzaine de septembre. Bien entendu nous demanderons en CTA toutes ces informations, mais il est problématique de ne plus les avoir au niveau départemental et à la veille de la rentrée.

En effet, si nous posons ces questions, c’est que nous savons, par exemple, que 3 équivalents temps plein sur 6 au CIO de Moulins ne sont pas pourvus, que le poste d’agent comptable du lycée Paul Constans et du bassin de Montluçon ne l’est pas, que trois chefs d’établissements adjoints ne sont pas affectés, qu’il n’y a pas d’assistante sociale couvrant le lycée De Staël et deux collèges de Montluçon … Il n’est pas possible que ces sujets départementaux attendent un examen rectoral toujours plus tardif pour être abordés, il serait inacceptable qu’ils disparaissent dans une trappe à la frontière entre les échelons départemental et régional …

AESH : voir article.

Contractuels dans les écoles.

Dans les écoles, le nombre de contractuels passe de 31 à 41 en cette rentrée (20 renouvelés, 21 nouveaux) – dont 2 se trouvent avoir figuré sur la liste complémentaire du concours de professeur des écoles. Leur « formation » comporte : 30 heures de séances à distance, une réunion le 30 août, un accueil à l’Inspection le 31, 9 journées sur le premier trimestre, chacune et chacun étant censé voir son conseiller pédagogique-tuteur le premier jour de classe.

Ce nombre de contractuels dans les écoles était, dans l’Allier, de zéro avant 2019. Selon Mme la Directrice académique, il correspond exactement au nombre de collègues ayant obtenu depuis cette date leur mutation hors Allier, généralement vers le Puy-de-Dôme. Sauf que dans le Puy-de-Dôme, on recrute aussi des contractuels ! Il s’agit bien d’un choix politique sur plusieurs années : recruter moins de fonctionnaires et boucher les trous avec des contractuels.

Jusqu’à quand ? jusqu’à ce que les trous prennent la place du gruyère ?

C’est ce que l’action syndicale doit stopper maintenant car sinon il n’y aura à terme plus de fonction publique dans ce pays.