Comme dit Mireille Pasquel : « rien n’est réglé, mais les choses sont dites aux décideurs et la solidarité continue ».
De 150 à 200 jeunes et beaucoup de citoyens solidaires, dont les représentants et plusieurs adhérents de la FSU, se sont rassemblées et ont casse-crouté devant la préfecture, faisant aussi un tour au conseil départemental pour donner aux élus, dont certains, dont le député de Moulins J.P. Dufrègne, sont venus les rencontrer, le texte rédigé par les jeunes migrants et réfugiés.
C’est en réalité une alerte, dont les pouvoirs publics ferait bien de tenir compte. Continuer à tenir pour susceptible d’être frauduleux, en employant le conditionnel, les documents fournis par les services des pays africains, de façon à pouvoir déclencher des obligations à quitter le territoire dès qu’un jeune est considéré comme majeur, et à stopper des processus de formation et d’apprentissage qui marchent, voila qui est très mal pris, à juste titre, par leurs ressortissants.
C’est en outre bafouer l’État de droit : on ne saurait, en effet, expulser et stopper études, formation et intégration, au motif de simples suppositions, qui contredisent souvent les décisions de la Police de l’Air et des Frontières et les avis du Juge des enfants.
A un moment donné, les grands faiseurs de phrases républicaines feraient bien de faire preuve d’un peu de respect … républicain.
Rien n’est donc réglé de ce scandale républicain et humain, mais les choses ont été dites, par les jeunes rassemblés, et par une délégation de 10 personnes – 6 jeunes désignés par les migrants et réfugiés eux-mêmes et 4 représentantes et représentants des associations, syndicats …, qui les soutiennent – reçue pendant 2 heures par la secrétaire générale de la Préfecture, puis par les services du Conseil départemental.
Les choses ont été dites : le respect du droit doit prévaloir.