Ce mardi 3 avril a commencé une grève massive des cheminots pour la défense du transport ferroviaire en tant que service public.
Des grèves pour les salaires ont également lieu à Air France, et pour la défense et l’amélioration du service public chez les éboueurs. Samedi, les magasins Carrefour de l’Allier ont tous été touchés par le mouvement contre les suppressions d’emplois.

Les personnels de l’enseignement public et de la fonction publique que représente la FSU sont concernés par tous ces sujets, et sont aujourd’hui directement menacés quant à leur statut, le gouvernement ayant présenté aux organisations syndicales un document inacceptable et non négociable en quatre points :
- affaiblissement des Commissions Administratives Paritaires et absorption des Comités d’Hygiène et de Sécurité par celles-ci.
- généralisation du recrutement prépondérant de contractuels,
- généralisation du salaire « au mérite » ou « à la performance » le point d’indice salarial étant bloqué,
- plans de départ et de mise hors fonction publique des fonctionnaires rétifs à ces « évolutions nécessaires ».
Or, ces « évolutions nécessaires » sont tout simplement des évolutions contraires à ce que demande la société sur la base du CDI, de la fonction publique et de la protection sociale, ces acquis de civilisation imposés alors que le pays était bien moins « riche ».
De même, la jeunesse commence à s’ébranler devant l’angoisse, le stress et les impasses annoncées de « Parcoursup ». A l’étape actuelle, les conseils de classes de Terminale ont en gros distingués, dans la plus totale hypocrisie, les « Très cohérents-Très satisfaisant » et les autres, comme si la conscience d’un professeur pouvait se soulager d’avoir empêché un jeune de s’orienter là où l’on suppose qu’il n’aurait pas réussi ! Dans quelques semaines des milliers de nos élèves vont se trouver devant les avis tels que « Oui si » et « En attente ».
Il est donc compréhensible qu’ils commencent à se mobiliser comme à Montluçon.
De même, les « évolutions nécessaires » du gouvernement sont tout simplement contraires à ce qui a émergé des mobilisations contre les fermetures de classes, les écoles de Billezois et de Saint-Gérand de Vaux étant toujours occupées : le besoin, au bas mot, de 55 postes supplémentaires dans l’Allier !
Quand toute la politique d’un gouvernement s’oppose frontalement à tous les besoins exprimés de plus en plus par toutes les forces vives réelles de la société, il y a un problème !
La FSU Allier appelle à soutenir les cheminots et appelle les personnels qu’elle représente à se disposer à agir et réagir en responsabilité, c’est-à-dire en lien avec la réalité qui s’exprime aujourd’hui partout.