Ce mercredi 24 mai commençait à 17h à la Maison des associations de Moulins Sud la réunion des parents, gens du quartier et organisations (RESF, Pas sans toit à Moulinsi, Snuipp-FSU, MRAP, Cimade, Amnesty) pour le droit au logement et à la scolarisation des enfants de familles faisant l’objet d’OQTF (obligation à quitter le territoire).
Cette réunion, avec plus de monde et particulièrement plus de mamans, que la dernière fois, commençait dans l’émotion et parfois les larmes car aucune solution n’avait encore été trouvée. Cela alors que plusieurs candidats aux législatives avaient été interpellés par des parents ou des habitants du quartier – à savoir Pauline Rivière, Jean-Paul Dufrègne, Jean Mallot et Pierre-André Périssol.
En début de réunion, un coup de fil du secrétaire du cabinet du maire de Moulins annonçait que « l’Etat a accepté un peu de souplesse pour la scolarisation des enfants », et que les familles seraient finalement logées jusqu’aux vacances scolaires. Mais un peu plus tard, cette information n’était pas confirmée par un coup de fil donné à l’association Viltaïs, qui gère leur hébergement d’urgence.

D’après l’article mis en ligne sur le site du journal La Montagne ce soir, la préfecture a finalement confirmé cette bonne nouvelle :
http://www.lamontagne.fr/moulins/social/2017/05/24/un-sursis-pour-les-trois-familles-menacees-d-expulsion-a-moulins_12417018.html

Familles, parents, habitants et organisations seront de toute façon vigilants et s’assureront dés demain, où la première expulsion menaçait, qu’il en est bien ainsi. Cela, tout en ayant pris les dispositions pour que personne, enfants ou adultes, ne soit à la rue demain soir.
De la part de la préfecture, cette décision si elle est bien confirmée, s’inscrit dans la logique de l’arrêt donné à la rotation des hébergés d’urgence sur les trois villes de l’Allier fin janvier, et implique pour les organisations mobilisées, que les droits de l’enfant – codifiés dans la Convention internationale signée par la France – ne cessent pas de prévaloir s’il y a une OQTF.

Voila donc une belle victoire que sont en train d’obtenir les parents et habitants mobilisés, une expérience qui les renforce et qui incite à continuer … d’autant plus qu’à l’occasion de cette réunion, une maman kurde expulsable, ayant des enfants scolarisés, est venue présenter sa situation, ainsi qu’une dame ayant accueilli des demandeurs d’asile !
Il est donc certain que la solidarité et l’organisation pour nos enfants ne vont pas s’arrêter.