Offensive rectorale contre les droits des personnels

Le SNUEP-FSU combat l’offensive que mène le ministère contre le paritarisme et les droits des personnels. Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de remise en cause des règles transparentes et applicables à tous, dans l’objectif d’individualiser à outrance la gestion des fonctionnaires.

- Pour le mouvement de mutation à l’inter, 1ère offensive contre les droits des personnels :

Le ministre a tenté de contourner systématiquement le contrôle qu’exercent les élus des personnels en commission paritaire. Dans cet objectif, il a communiqué (par mails, SMS) aux demandeurs de mutation des informations individuelles sur la base de documents de travail inachevés avant les CAPN, instances réglementaires paritaires de validation. Les commissaires paritaires ont relevé des centaines d’erreurs qui ont entraîné chez les collègues des désarrois, de la colère. Les élus nationaux ont contraint le ministère à rétablir dans leurs droits près de 10% des demandeurs, grâce au contrôle exhaustif du mouvement.

- Pour le mouvement de mutation à l’intra, le coup de force continue :

Sur consigne du ministère, les recteurs communiquent actuellement des résultats aux collègues. Toujours dans la même logique ils le font avant la tenue des commissions (CAPA) et à partir d’un projet de mouvement, qui est un document de travail non contrôlé.

Non seulement, ils tentent de priver les commissaires paritaires de leur rôle d’élus paritaires, véritable contre poids aux dérives administratives, mais ils ne leur ont pas donné les documents permettant de vérifier un tel projet et ils essaient de les discréditer en laissant entendre que la validation de la mutation est caution du bon vouloir des élus ! Nous savons déjà qu’il y aura des erreurs, sauf à penser que les logiciels sont infaillibles, des personnes seront démutées et d’autres au contraire mutées.

- Discréditer le syndicalisme et permettre les petits pouvoirs locaux :

Tout cela procède d’une même volonté, celle de discréditer les syndicats pour pouvoir les éliminer et mettre en place une gestion arbitraire des carrières. L’autoritarisme comme fonctionnement ne peut supporter de contre pouvoirs et une gestion « au mérite » ne peut que desservir les collègues.

Le SNUEP dénonce cet état de fait et entend faire respecter les droits des demandeurs de mutation, dans la transparence et l’égalité de traitement.

Le SNUEP et ses élus sont déterminés à défendre le paritarisme et à accomplir pleinement le mandat qui leur a été confié lors des dernières élections professionnelles.

Jacques Fourgeaud, Co SG, responsable des mutations