Le recteur veut une omerta sur les suppressions de postes pendant les élections cantonales.

Que penser d’un Etat qui craint d’afficher sa politique quand il y a des élections ?

Avec le regroupement unitaire que nous avons impulsé, nous divulguerons les informations. Que cela jase dans les campagnes :

Mobilisons-nous à Paris le 19 mars et très bientôt vers la préfecture pour défendre l’école publique dans l’Allier !

Article la Montagne samedi 26 Février

CARTE SCOLAIRE Les rumeurs sur les fermetures de classes dans le département se précisent

Les écoles rurales seraient plus touchées

Trente deux postes d’enseignants, maîtres formateurs ou animateurs de circonscription en moins dans l’Allier, à la rentrée 2011. Ça, c’est une certitude : ce chiffre a été annoncé par le rectorat il y a déjà quelques mois et confirmé par l’Inspection d’académie jeudi. Il pourrait être un peu plus important, avec le jeu des ouvertures, car il faut « rendre » trente deux postes au total. C’est « la plus forte destruction de postes depuis 1992 », notent les syndicats, tableau statistique à l’appui. Manif le 19 mars

Pour le reste, il y a des rumeurs et des conjectures, relayées et compilées par les syndicats, les représentants de parents d’élèves et autres associations (1), qui refusent que le débat sur la carte scolaire soit « renvoyé après les élections » : « Nous allons continuer nos actions pour que les choses soient dites. On n’aurait pas politisé s’il n’y avait pas eu ce blocage. Des manifestations sont prévues samedi 1 9 m a r s à Cl e r m o n t Ferrand et Paris. La veille du premier tour ».

La rencontre avec l’inspecteur d’académie, il y a quelques jours, ne leur a pas permis d’établir une liste définitive. Et pour cause, insiste Antoine Destrés : « Je n’ai pas pris de décision pour l’instant. Mon travail en ce moment est de rencontrer les élus pour des échanges, au vu de leurs effectifs. Il ne faut rien en conclure. Le calendrier des annonces se cale sur la période postélectorale. Il y aura deux rendez vous importants en avril. Le 5, ce sera le comité technique paritaire, puis, le 7, le Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN). Les décisions ne seront prises qu’après ». En attendant, quelques noms d’écoles se murmurent plus fort que d’autres. Moulins serait ainsi assez épargnée. Ouvertures. Il n’y en aurait qu’une, à l’école primaire de Quinssaines.

Fermetures. Seraient concernées : l’école élémentaire des Rives d’Allier à Moulins (7 classes pour 131 élèves actuellement), le RPI Coulanges Pierrefitte sur Loire (67 pour 4), le RPI Saint Léon Liernolles Sorbier, Agonges (11 pour 2), Chevagnes (65 pour 4), Monétay sur Loire (8 pour 1), La Ferté Hauterive (en RPI avec Saint Gérand de Vaux, 34 pour 2), la maternelle de Bessay sur Allier (52 pour 3), une maternelle d’Avermes (52 pour 3 à Jean Moulins ; 55 pour François Reveret), une maternelle de Varennes sur Allier ( 7 0 p o u r 3 a u x Deux Erables), le RPI Jenzat Saint Germain des Salles (72 pour 4), la maternelle Malcourlet à Gannat (54 pour 3), l’école de Châtel Montagne (11 pour 2), l’école de Bézenet (74 pour 5), l’école Edith Busseron à Commentry (204 pour 10, et une classe de 18 en Clis), le RPI Saint Bonnet Braize (56 pour 4), le RPI Le Brethon Le Vilhain Saint Caprais et Cérilly. L’école de Mariol et la maternelle de Saint Yorre, qui se murmuraient, ne se murmurent plus. Vingt postes, surtout en milieu rural et en regroupement de communes, ont ainsi été recensés au conditionnel, « auxquels s’ajouteraient 2,5 postes d’animateurs de circonscriptions et 3 postes de maitres formateurs ». Donc 25,5. Manquent six ou sept noms. Antoine Destrés : « Je n’ai pas pris de décision pour l’instant »

« Les écoles qui auraient besoin d’une ouverture ». Les syndicats ont recensé plus d’une vingtaine d’écoles dans l’Allier, au taux d’encadrement supérieur à vingt trois élèves par enseignant, notamment au RPI d’Échassières, avec 29 élèves dans une classe du CE2 au CM2 ou à Viplaix, 28 enfants en classe unique.

(*) SEUNSA, La FSU (Snuipp), le SgenCFDT, la CGT, L’Union nationale lycéenne (UNL), les sections éducation de FO, Sud et de la CGT, La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), La Ligue de l’enseignement, La Libre pensée, la Fédération départementale des maires ruraux, l’Union départementale des délégués départementaux de l’Education nationale, ainsi que le Comité départemental de protection et de défense du service public.

Pas avant la fin des cantonales. La carte scolaire, connue d’habitude en février, sera divulguée début avril seulement : ordre du ministre. Les syndicats d’enseignants et fédérations de parents ont mené leur enquête.

Mathilde Duchatelle