Nous avons lancé l’alerte depuis une semaine sur le projet d’affecter des contractuels dans les écoles du département. La FSU a apporté cette information notamment au congrès départemental des Maires ruraux, jeudi soir, et au congrès des parents d’élèves FCPE, vendredi soir, ainsi qu’au journal La Montagne (article paru ce jour, mardi 26 septembre).
Ce matin, Valérie Bardet, secrétaire départementale du SNUIPP-FSU, participait à une délégation intersyndicale auprès de Mme le Recteur. L’opposition unanime des syndicats, la demande d’affecter des listes complémentaires du concours des Professeurs d’école et l’information selon laquelle 773 Listes complémentaires ont été affectés nationalement sur un total de 1000 accordé par le ministère, et le fait que les volontaires ne se bousculent visiblement pas : tout cela a concouru à ce que le DASEN de l’Allier annonce l’après-midi, au CTSD (Comité Technique Spécial Départemental), que l’Allier renonce à l’embauche de 6 contractuels.
Rappelons que le 1° degré dans l’Allier n’est pas en déficit de personnels, et que la réponse à la demande de nombreux collègues d’une mutation vers le Puy-de-Dôme pourrait être facilitée par l’affectation de listes complémentaires.
La question n’est pas réglée, puisque les 6 ont été « ventilés » sur le reste de l’Académie : l’Auvergne voit bel et bien arriver l’affectation de contractuels dans les classes, au nombre de 32 dans le Puy-de-Dôme !
Lors de ce CTSD où la FSU et ses syndicats étaient représentés par Valérie Bardet (SNUIPP), Juliette Grand (SNES), Laure Gebel (SNASUB) et Vincent Présumey (section départementale FSU), ont été actés les implantations de moyens supplémentaires qui se sont imposés dans certaines écoles en cette rentrée.
Sauf à Montbeugny, où il y a finalement 99 inscriptions après la lutte menée l’an dernier pour éviter une fermeture, ce sont à chaque fois des moyens provisoires, ce que nous avons regretté.
Les autres écoles concernées sont Alain Fournier à Domérat (un poste et un quart de décharge de direction), et un demi-poste chacun à Montmarault, Louise Michel à Montluçon, et l’école maternelle de Bourbon-l’Archambault. Nous demandons une ouverture et donc un poste entier notamment à Bourbon, ou les enfants se trouvent en surnombre en maternelle, et à Louise Michel, ou ce poste aurait été attribué fin juin si des effectifs fantaisistes et contradictoires n’avaient pas été communiqués par la mairie !
Le DASEN s’est engagé à « suivre de près » ces deux écoles.
Concernant les contrats aidés, contre le licenciement desquels s’est élevé une déclaration unanime FSU/FO/UNSA/SGEN, le DASEN a indiqué que les 142 qui sont employés par l’Education nationale dans l’Allier, en dehors des CUI AESH, ne verraient pas leurs contrats renouvelés, à l’exception de ceux ayant une reconnaissance de handicap et en précisant que les situations individuelles graves ou les écoles isolées feraient l’objet d’un examen à part.
Les moyens correspondants, comme indiqué déjà fin août, seraient réaffectés vers le suivi des élèves handicapés et les postes d’AESH.
M. Sennepin, IEN en charge de l’aide aux handicapés, questionné par la FSU, a précisé que sur environ 400 demandes de suivi d’enfants ou de jeunes, une soixantaine ne sont pas pourvues à ce jour, chiffre fluctuant. Il ne semble pas que les difficultés issues de l’envoi des notifications aient provoqué des ruptures de contrat, mais nous demeurons vigilant.
Nous demandons un rendez-vous rapide à présent, c’est-à-dire cette semaine ou la semaine prochaine, pour pouvoir traiter en détail de nos demandes concernant l’amélioration de la gestion des AESH. C’est d’autant plus nécessaire qu’il a été dit que les contrats seraient signés pour 10 mois dorénavant.
Concernant le second degré, les poste non pourvus à ce jour se limitent à 15h en SES à Saint-Pourçain, 9 heures en Math à Paul Constans, 5 heures en Lettre classique à Emile Guillaumin, mais il y a beaucoup plus de remplacements, pourtant prévisibles (grossesses …) qui tardent ou tardé à être assurés.
Juliette Grand, pour le SNES-FSU, est intervenue sur la difficulté de gestion croissante de classes à effectifs lourds comportant beaucoup d’enfants en difficultés spécifiques.
Suite à une question posée par la FSU, il a été indiqué que les moyens départementaux en FLE (Français Langue Etrangère) sont de 10,75 équivalents temps plein et devraient être appelés à augmenter. Juliette Grand est intervenue sur la situation des 6° à Bourbon ou cet enseignement, annoncé, n’est pas encore mis en place.
Ce qui se passe à propos des contractuels dans les écoles et en général des personnels précaires, et l’abondance des questions traitées dans ce CTSD, montre que le monde de l’enseignement public commence à réagir aux lourdes menaces qui pèsent sur la fonction publique, les statuts, les salaires et le service public. Nous avons en quelque sorte, les militants FSU notamment, représenté ces personnels dans les mobilisations unitaires pour la défense du code du travail du 12 et du 21 septembre. Il nous faut maintenant, tous les personnels, prendre nos affaires en main, et faire de la grève unitaire du 10 octobre une mobilisation générale, pour changer la donne !