Le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) de l’Allier s’est tenu ce matin au lycée Jean Monnet. Outre le rappel des sujets déjà traités au CTSD de rentrée (depuis, le nombre de contractuels dans les écoles est encore monté à 45 et doit bientôt atteindre 47 …), il a notamment comporté les points suivants :
– il a été confirmé ce qui avait été annoncé l’avant-veille au CTA au rectorat : le poste d’infirmier de Lurcy Lévis/Cérilly devrait être pourvu au 15 janvier prochain, et celui de Saint-Pourçain/Bellerive au 7 novembre.
– concernant l’évolution des effectifs, hors privé, il y a en cette rentrée 23708 élèves dans les écoles, soit 215 de moins que l’an dernier et pas 333 comme annoncé ; 11925 en collèges soit 299 de moins ; 5638 en lycée général et technologique soit 128 de moins ; 2956 en lycée professionnel soit 268 de plus.
La progression en lycée pro se concentre sur le secteur de Vichy où les orientations de fin de collège en Seconde GT sont soudain passées de 63,6% des élèves à 55,4% cette année (avec un écart significatif aussi par rapport aux demandes des familles), un « évènement » qui demandera une explication fine (situations sociales sur le bassin ? effet des confinements ?
– la prévision d’évolution des effectifs dans le premier degré public est déjà faite, car elle est calibrée d’après Base élève au 3 octobre et l’application de « matrices de flux » ministérielles : elle serait donc de – 561 élèves. Nous sommes fortement intervenus pour souligner le problème de méthode ici posé. En effet, la « matrice de flux » « lisse » les prévisions en leur appliquant l’évolution existante depuis plusieurs années, et conduit donc à des décisions de fermetures dont une partie sont remises en cause en fin d’année ou à la rentrée. Autrement dit, elle conduit à programmer une baisse de l’offre de service public au moment précis où c’est un « coup de pouce » et même un peu plus qui s’imposerait, précisément pour contrer la baisse démographique et attirer des familles. En particulier, elle « lisse » le fait que depuis deux ans les prévisions à la baisse ainsi faites ont du être rectifiées à la rentrée, donc un peu tard …
– un point sur les fusions d’écoles a résumé celles qui ont eu lieu l’an dernier. La FSU st intervenue pour souligner qu’il faudrait parler de celles qui risquent de se produire, en particulier à Montluçon où la municipalité, au motif d’économies de chauffage/viabilisation, annonce la fermeture d’Anatole France et de la maternelle Kergomard sur le quartier du Diénat, la fusion d’Aimé/Desnos et de Prévert près du collège Jules Vernes au Bien-Assis, et la fusion de Marie Noèl et A. Briand près du collège JJ Soulier sur Fontbouillant. On se retrouve avec des écoles primaires grosses comme des collèges, des risques pour les postes, et, sur le Diénat, des parents travaillant notamment sur l’hôpital en difficulté pour leurs déplacements, le refus de prévoir un transport adapté, et le fait qu’à A. France existe un centre d’accueil pour femmes en difficultés, dont on ignore le devenir ; enfin, ces deux fermetures d’école en maternelle et en élémentaire laisserait la place sur le quartier à l’institution privée (catholique sous contrat) Saint-Joseph !
Voila quand même du lourd … nous n’avons eu d’autre réponse que « l’Education nationale accompagnera ». Est-ce son rôle ? Ne devrait-elle pas préserver les petites écoles de quartier ?…
La FSU-SNUIPP 03 sera présente tout au long de l’année aux côtés des collègues et des amis de l’école publique sur cette question.
– la FSU avait posé au Conseil départemental la question des moyens des collèges eu égard à la crise énergétique. M. Bidault pour le Conseil Départemental a fait une réponse précise, estimant la situation préoccupante, mais affirmant que l’année pourra se terminer correctement, par un nouveau mode de calcul de la dotation chauffage/viabilisation, comportant notamment une péréquation entre les fonds de réserve des collèges : ceux qui avaient plus de 90 jours de réserve (au nombre de 4) sont remis à 90 jours et la différence va à ceux qui en avaient moins de 60, portés à 60, les autres n’ayant pas de modification. Ces mesures sont assorties de recommandation : thermostats à 19°, moins d’eau pour le nettoyage, mise en veille des postes informatiques le soir, voire changements de chaudière comme à Jaligny. En aucun cas il n’a été question de mesures touchant aux crédits pédagogiques, aux voyages scolaires ou à la restauration collective – bien entendu !
– concernant le fonctionnement du CDEN, une déclaration commune FSU/UNSA/FO/SGEN/SNALC/FCPE, soutenue en outre par M. Pozzoli, conseiller départemental, a été lue en début de séance.
Bien entendu, tout ce qui précède participe de la situation sociale de plus en plus urgente du moment : postes dans l’enseignement, salaires, démocratie, sur laquelle la FSU a présenté la déclaration préalable suivante :